Sandhya Boygah s’est murée dans le silence. Face à la presse du moins. Toujours est-il que la politicienne a demandé un protection order contre son époux, le 24 septembre, en portant plainte contre lui, au poste de police de Rose-Hill, pour violence conjugale.

Face aux journalistes toutefois, elle a demandé qu’on «respecte sa vie privée». Mercredi, lors d’une cérémonie de remise de lettres d’intention à Rose-Belle, elle n’a pas été très loquace non plus. «Vous êtes la porte-parole de tant de femmes…» lui a-t-on dit. Ce à quoi elle a répondu : «Ou mem ou pu dir mwa tou la…»

Devant l’insistance des membres de la presse, elle a toutefois réitéré sa demande faite le 1er septembre. «Sé enn lavi privé, respekté lavi privé-la.» En ajoutant, cette fois avec un sourire entendu et sur le ton de l’aveu, ou presque : «Mé selman sa ki ounn dir la, li vé sa…»

Après cette réponse laconique, coup de théâtre. Nous apprenions, le jeudi 27 septembre, qu’elle avait retiré la plainte contre son époux . Et ce après que Yashodhar Boygah s’est à son tour rendu au Central CID, où il aurait déclaré que c’est lui qui aurait subi les coups de son épouse, selon des informations contrevérifiées par nos confrères de Sunday Times.

À en croire les dires de Yashodhar Boygah, l’un des deux fils du couple aurait tenté de filmer la scène, mais sa mère l’en aurait empêché. Nous avons tenté d’en savoir plus, mais les Casernes centrales ont semble-t-il été muselées depuis que cinq policiers ont été interrogés pour fuite d’informations dans cette affaire. N’empêche que dans l’entourage des Boygah, on laisse entendre que des scènes de ménage sont légion au sein du couple.

Sur les réseaux sociaux, les thèses et les hypothèses vont bon train. Selon certains, ce serait le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui aurait demandé à Sandhya Boygah de retirer cette plainte. Raison : ce ne sont pas des affaires de mœurs qui manquent au MSM. D’autre part, si Sandhya Boygah jouissait jusqu’ici de la sympathie de bon nombre de personnes, ce sentiment a cédé la place à de l’agacement, d’aucuns se demandant pourquoi elle s’est ravisée.

D’autres encore estiment qu’il s’agit d’une insulte faite aux femmes qui sont réellement victimes de violence domestique, surtout celles qui sont mortes sous les coups de leurs conjoints. D’autres vont même plus loin en affirmant que la secrétaire parlementaire privée voulait se faire «un peu de pub» pour accroître sa visibilité et faire remonter sa cote de popularité. Ce qui conduit des internautes à dire qu’il faut que «la dame» fasse l’objet des poursuites pour fausses déclarations.

Mais alors quelle est la vraie raison expliquant cette décision de Sandhya Boygah ? A-t-elle été menacée d’une quelconque façon ? La pression est-elle trop lourde à porter ? Seuls les principaux protagonistes de cette affaire, ont les réponses.

Pour le moment.