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Destitution de la présidente: «Le mandat du tribunal doit être clair», insiste Arvin Boolell

15 mars 2018, 10:39

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Destitution de la présidente: «Le mandat du tribunal doit être clair», insiste Arvin Boolell

La présidente de la République «is calling all the shots». Or, fait comprendre Arvin Boolell, la crise qui secoue actuellement l’État a plusieurs ramifications. Il en cite trois : constitutionnelle, sectorielle (secteur des services financiers) et diplomatique.

Au niveau de la Constitution, explique le député du n°18, Belle-Rose–Quatre-Bornes, le Premier ministre n’aura pas d’autre choix que de proposer une motion portant sur la destitution de la présidente de la République. Décision d’ailleurs avalisée par le Conseil des ministres, jeudi 8 mars.

Ce qui permettra l’institution d’un tribunal dont «le mandat doit être clair», insiste le député du PTr. Il s’agit, en l’occurrence, de démontrer que «there has been gross misconduct and violation of the Constitution».

Deuxième, au niveau du secteur des services financiers, Arvin Boolell fait remarquer que la réputation de Maurice en tant que «clean neat jurisdiction» a connu un «sérieux revers». Surtout après la décision d’octroyer des licences à l’homme d’affaires angolais, Álvaro Sobrinho, lui permettant ainsi d’opérer dans le secteur du Global Business.

«Mauritius is becoming a laundromat and the number of correspondent banks for clearance and settlement of payment has gone down», dénonce-t-il. C’est pourquoi Arvin Boolell estime que «la mise sur pied d’un tribunal donnera l’opportunité à tous ceux qui auraient bénéficié des largesses de Sobrinho de venir s’expliquer».

En outre, Arvin Boolell fait ressortir que les fréquents voyages d’Ameenah Gurib-Fakim à l’étranger ont souvent été sources d’embarras au niveau diplomatique. «Son association avec un homme d’affaires pakistanais qui aurait des liens avec ‘certain organizations’ n’ont ni aidé la mission philantrophique du Planet Earth Institute ni la présidente elle-même».

Le Premier ministre, rappelle Arvin Boolell, s’est engagé auprès de la nation pour que la présidente de la République démisionne. D’ailleurs, lance-t-il, il reste à confirmer si Ameenah Gurib-Fakim a effectivement donné sa parole à Pravind Jugnauth, comme il l’a affirmé face à la presse, vendredi 9 mars.

Toujours est-il que devant cette situation, un seul constat s’impose, insiste le député du PTr. «The feeling outside is clear cut. Government has to go.»