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Agro-industrie

Mahen Seeruttun : «Que 17 personnes dans les services vétérinaires et pas toutes qualifiées »

27 avril 2024, 15:00

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Mahen Seeruttun : «Que 17 personnes dans les services vétérinaires et pas toutes qualifiées »

[Photo : Rishi Etwaroo]

«Il n’y a que 17 personnes dans tout le service vétérinaire et là aussi elles ne sont pas toutes qualifiées dans ce domaine parce que certains sont des cadres administratifs». Constat alarmant dressé par Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie. C’était ce samedi 27 avril lors d’une cérémonie marquant les 110 ans d’existence des services vétérinaires à Maurice, ainsi que la journée mondiale des vétérinaires.

Avec ce nombre de personnel restreint, «c’est un défi pour le ministère de l’Agro-industrie de proposer des services dans tout le pays», a ajouté le ministre. Un double challenge parce que d’une part, «la plupart des vétérinaires qualifiés préfèrent opérer dans le privé », a-t-il affirmé. Et d’autre part, «Maurice l’un des rares pays au monde, si ce n’est le seul où l’Etat offre des services vétérinaires gratuits à tous les éleveurs du pays. S’il n’y a pas le personnel suffisant, les services seront affectés». Il a rappelé que dans le passé, le ministère a fait plusieurs tentatives pour attirer les vétérinaires dans le service public. «Il y a actuellement des exercices de recrutement», a précisé Mahen Seeruttun. Avant d’ajouter que le ministère fait appel de temps à autre aux vétérinaires du privé, «surtout dans les moments de crise, par exemple quand il y a eu l’épizootie de fièvre aphteuse». Le ministre a alors lancé un vibrant appel aux vétérinaires du privé «pou donn nou koudin ki bizin». Avant de remercier ceux qui «répondent présent quand le pays fait appel à eux».

Mahen Seeruttun a également évoqué un plan stratégique 2024-2030. Il a indiqué que durant la semaine écoulée il avait rencontré plusieurs éleveurs de différents secteurs et venant de diverses parties de l’île. «L’une des propositions que j’ai retenue et qui pourrait être mise en place rapidement c’est une meilleure communication entre les éleveurs et les techniciens du ministère. Avec tous les moyens technologiques qui existent, cela doit être possible».

Autre point soulevé par les éleveurs : qu’ils aient accès à une formation leur permettant de donner les premiers soins à leurs bêtes en attendant l’arrivée du vétérinaire. Un programme de formation «comme cela se faisait autrefois. J’ai demandé au ministère d’actualiser ce programme».