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L’affaire Sobrinho: la Financial Services Commission pourrait revoir sa position

7 mars 2017, 09:32

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L’affaire Sobrinho: la Financial Services Commission pourrait revoir sa position

«La mise en accusation au Portugal est uniquement contre le vice-président angolais Manuel Vicente. L’article de presse qui fait état d’une affaire contre Álvaro Sobrinho est faux.» C’est ce qu’a affirmé une source autorisée à la Financial Services Commission (FSC) à l’express, lundi soir 6 mars.

L’institution a reçu lundi les informations réclamées, la semaine dernière, auprès de son équivalent à Lisbonne.

Avec ce nouveau rebondissement dans l’affaire Sobrinho – qui tient tout le pays en haleine depuis une semaine –, tout porte à croire que l’instance régulatrice n’ira pas de l’avant avec la révocation des quatre permis qu’elle a accordés à l’homme d’affaires angolais Álvaro Sobrinho, d’août 2015 à novembre 2016. Ce, même si le préposé autorisé ne s’est pas aventuré à le préciser à lundi soir.

Dans le camp de l’homme d’affaires angolais, il était prévu, à lundi soir, que ce dernier débarque au pays avant la fin de la semaine, accompagné de ses hommes de loi étrangers. Il nous revient également que ses collaborateurs, ici, ont soumis des informations additionnelles à la FSC en début d’après-midi, lundi.

Cas de corruption au Portugal

Jusqu’ici, la FSC était suspendue à cette «preuve officielle» du Portugal. C’est ce qui allait déterminer la suite de l’aventure mauricienne d’Àlvaro Sobrinho. Le 2 mars, la FSC a demandé au banquier philanthrope, cofondateur, aux côtés de la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, de l’organisation non gouvernementale Planet Earth Institute, de ne pas démarrer ses activités, dont celle d’Investment Banking, à Maurice. Ce, après que des liens allégués entre le cas de corruption au Portugal concernant le vice-président angolais Manuel Vicente ainsi que l’ancien procureur portugais Orlando Figueira et Àlvaro Sobrinho, ont été relayés dans la presse mauricienne.

Dans son édition du 24 février, Maka Angola (site Internet qui dit combattre la corruption en Angola et dont le fondateur est le journaliste Rafael Marques de Morais, emprisonné en 1999 pour avoir appelé le président Dos Santos «dictateur» dans l’un de ses articles), relève que «the ongoing investigation by the Portuguese Criminal Investigation and Penal Action Department (DCIAP) has reportedly uncovered a pattern of unsecured loans by BESA which they say has incurred losses of more than US $6.8 billion.(…) the recipients of these loans without collateral belonged to the Espirito San- to group, to companies linked to Álvaro Sobrinho (BESA CEO to 2012) or to firms linked to Angolan government officials». D’ailleurs, la FSC s’est basée sur cet article avant d’émettre son communiqué, le 2 mars.

Maka Angola s’est, lui, appuyé sur un article (http:// observador.pt/2016/04/22/ ministerio-publico-descobremil-milhoes-creditos-irregulares-no-besa/) publié le 22 avril 2016 par Observador, journal en ligne portugais créé en 2014 et qui est très lu.

Ce qui est avéré pour l’heure, comme repris par Slate Afrique le 24 février, c’est que le parquet portugais a annoncé, le 16 février, la mise en accusation du vice-président angolais Manuel Vicente pour corruption active, blanchiment d’argent et falsification de document. Celui-ci est soupçonné, lorsqu’il dirigeait la compagnie nationale pétrolière angolaise Sonangol, d’avoir payé 760 000 euros à un procureur portugais pour obtenir le classement sans suite de deux enquêtes qui le mettaient en cause. L’ancien magistrat Orlando Figueira, qui avait été arrêté en février 2016, est actuellement assigné à résidence.