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Acquitté dans l’affaire Lam Po Tang: Sanjeev Nunkoo évoque sa détention

31 juillet 2015, 12:36

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Acquitté dans l’affaire Lam Po Tang: Sanjeev Nunkoo évoque sa détention

Il a recouvré la liberté après avoir passé presque cinq ans derrière les barreaux. Et au lendemain de son acquittement dans l’affaire du meurtre d’Hélène Lam Po Tang, Sanjeev Nunkoo se sent revivre. «C’est aujourd’hui que je ressens cette liberté…» a-t-il confié, le vendredi 31 juillet.

 

«Tout s’est déroulé tranquillement lorsque j’étais en détention. Je partageais ma cellule avec deux autres prisonniers et je travaillais à la cantine», explique Sanjeev Nunkoo. Il ajoute qu’il comptait les jours et attendait que la vérité finisse par triompher. Il aura passé 1 748 jours en prison.

 

Autre fait qui, dit-il, l’a marqué durant son passage en prison: sa rencontre avec Johannes Juric Botha, un Sud-Africain qui avait été condamné à 33 ans de prison pour trafic de drogue. Ce dernier a été blanchi en appel le 23 juillet dernier,soit quelques jours avant Sanjeev Nunkoo. «Il m’a offert un gilet noir. Ce vêtement, qui ne me quitte plus depuis que je l’ai reçu, m’a porté chance.»

 

L’émotion était à son comble lorsqu’il a foulé le sol de sa maison, jeudi. La joie se lisait sur son visage. L’ex-Assistant Production Manager a même fait éclater des pétards pour marquer son retour.

 

 

C’est à l’unanimité que les jurés ont acquitté Sanjeev Nunkoo en cour d’assises. Il était accusé de complicité dans le cadre du meurtre d’Hélène Lam Po Tang. Dès sa sortie de la cour, il a demandé justice pour la victime. «Mo promet lormo latet, madam Lam Po Tang pou gaygn lazistis a traver mwa. Si pena personn, mwa ki pou donn li lazistis.»

 

Me Rama Valayden, qui se disait confiant de cette issue, a remercié tous ceux qui ont apporté leur contribution. Il réclame aussi la réouverture de l’enquête sur le meurtre d’Hélène Lam Po Tang.

 

C’est le 15 octobre 2010 que la victime, âgée de 61 ans, a été retrouvée gisant dans une mare de sang à son domicile, à Baie-du-Tombeau. Elle a été poignardée à 25 reprises alors qu’elle était seule chez elle. L’absence d’effraction ou de traces de lutte laisse même supposer que la victime connaissait son ou ses agresseurs.