«Home sweet home.» Pratiquement cinq ans après, Sanjeev Nunkoo regagne le domicile familial. Depuis cet après-midi, il revit. Car c’est à l’unanimité que les neuf jurés l’ont déclaré non coupable du meurtre d’Hélène Lam Po Tang, en cour d’assises, ce jeudi 30 juillet.

Sanjeev Nunkoo est arrivé chez lui, à l’avenue Louvet, Quatre-Bornes, à 17 h 15. À ses côtés, son père et sa sœur. Timide, il n’a pas tenu à faire de déclaration lorsque l’express l’a rencontré. Cependant le bonheur se dessinait sur ses traits. Pour fêter son retour au bercail, il fait éclater des pétards, de quoi raviver le quartier, en même temps que lui.

Des prières selon les rites hindous ont été dites avant qu’il ne puisse rentrer dans sa maison. Une fois installé, le jeune homme s’est empressé de voir une des personnes qui ont toujours cru en son innocence, Paule Caïtane, âgée de 90 ans. Sa voisine, qu’il appelle affectueusement «grand-mère», l’a aussitôt pris dans ses bras. Elle le connaît depuis ses quatre ans, dit-elle. «Je suis heureuse de pouvoir le retrouver malgré ses démêlés avec la justice. Mo ti touzour kone li enn bon garson.»

Ce soir, pas de caméras ni de curieux… C’est en famille que les Nunkoo souhaitent passer cette première soirée. Même si la mère de Sanjeev, décédée durant l’incarcération [préventive] de son fils, manque à l’appel.