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Carte d’identité : le face-à-face

9 décembre 2013, 04:47

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Carte d’identité : le face-à-face

Vendredi après-midi. J’ai la patate, la banane, la pêche. Non je ne vous raconte pas de salades. A tel point que je décide d’accomplir ma corvée civique. Je vais entamer les procédures pour obtenir ma nouvelle carte d’identité. Direction le centre de conversion de Candos. Croisons les doigts.

 

Miracle. Pas de file d’attente « longer lasemenn ». Mais une queue rikiki. Je me frotte les mains. Une petite séance de chaise musicale plus tard, je me retrouve face à une aimable jeune fille au sourire constipé. Ma carte d’identité, ma fierté, déclare le dos de son polo. Niveau slogans, Mauritius c’est un plaisir. Elle me jette un confetti sur lequel sont inscrits plusieurs chiffres. Je m’installe, les doigts de pied en éventail.

 

Bingo. Mon numéro est tiré au sort. Je prends place devant une gentille dame à qui un cocktail de Monis et de Lucozade ne ferait pas de mal. Le temps qu’elle fasse les photocopies des documents, je me tourne les pouces. Sur des écrans plats, des clips featuring Brad Pitre et Bee On Sait vantent les mérites de la nouvelle carte. Je suis à deux doigts de pouffer de rire.

 

Je patiente encore jusqu’à ce qu’on me désigne du doigt. La « Biowoman » me prend en main. Elle me demande de placer quatre doigts sur l’appareil chargé de recueillir mes empreintes. Elle me propose un coup de main et m’écrabouille les ongles. La finesse et le doigté ne sont pas son fort. C’est ensuite au tour de la main gauche et des pouces de passer sur le gril. Six tentatives plus tard, les infos sont enregistrées dans la base de données.

 

Doigts de fée me demande ensuite de prendre place pour la photo. Alerte rouge, coquets et coquettes : prévoyez le brushing et le maquillage pour éviter la tronche de cake. Je contemple avec consternation la face de rat en noir et blanc qui me sourit.

 

Mais pas le temps de reprendre la pose. Je passe dans la quatrième dimension où l’on récolte la signature. Et où l’on me montre le résultat final. Heureusement, des rayures genre gribouillage abstrait camouflent de quelques traits les dégâts. On me demande de revenir dans deux semaines pour recevoir le chef-d’oeuvre en main propre.

 

La morale de l’histoire ? Si au Joker tu ne veux point ressembler sur ta carte d’identité, trop montrer les dents tu devras éviter.

 


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