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Post SC-HSC: les universités privées déploient les grands moyens
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Post SC-HSC: les universités privées déploient les grands moyens
Campagnes massives, nouvelles formations taillées sur mesure, ciblage des étudiants... Autant de manœuvres préconisées par les universités privées à la suite des résultats du Higher School Certificate (HSC) et du School Certificate (SC)…
«La différence pour la rentrée 2020 est l’introduction de nouveaux programmes tels que l’intelligence artificielle, la Fin-Tech et la communication», déclare le Dr. Nittin Essoo, directeur de Rushmore Business School, qui recrute entre 450 à 500 étudiants annuellement. En ce moment, ils sont nombreux les établissements supérieurs privés qui mènent une campagne agressive de recrutement. «Les inscriptions sont en cours pour l’International Foundation Programme, le BA (Hons) Business Management, entre autres. Comme la majorité des programmes ont des places limitées, l’inscription sera achevée d’ici les deux prochaines semaines. Nos campagnes pour l’admission de septembre débuteront un peu plus tard ce mois-ci», confirme la professeure Mari Jansen Van Rensburg, Campus Director de Middlesex University Mauritius.
La diffusion des résultats du secondaire, couplée à la demande croissante des étudiants, a d’ailleurs nécessité une seconde période d’inscription en février, ajoute-t-elle. De son côté, Kanya Santokhee, Head of Marketing de Curtin Mauritius, affirme que cette stratégie s’active surtout pour ces jeunes qui visent une qualification internationale, notamment australienne auprès de cette institution. Qui est ciblé par ces recrutements? Désormais, la majorité des universités privées s’orientent vers les plus jeunes étudiants, notamment les détenteurs du SC. «Nous avons des pathways pour les SC school leavers. Par exemple, ils peuvent compléter des certificats et diplômes avant d’intégrer des formations en vue d’obtenir des licences. Si l’élève ne détient que le SC, rien n’est perdu», précise-t-elle.
Ces offres sont actuellement décuplées auprès de cette catégorie de la population estudiantine. Par exemple, à Rushmore Business School, les détenteurs de trois credits peuvent adhérer à un Level 3 Foundation Certificate en marketing ou des Level 3 Diplomas en informatique, Tourism and Hospitality et des diplômes en spa. Certes, les cours sont taillés sur mesure pour répondre aux exigences et développements du marché, assure Nittin Essoo. D'ailleurs, une autre innovation est qu'avec le SC, les élèves peuvent intégrer l'Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) à travers le cours de Foundation in Accountancy. Après l’obtention des certificats et diplômes, les jeunes peuvent enchaîner avec une formation pour la qualification ACCA elle-même. Ces démarches s’accélèrent-elles depuis la gratuité des universités publiques instituée depuis le 1er janvier 2019 ? Les responsables d’établissements privés déclarent que leur marché est différent puisqu’il vise plutôt la certification internationale. À l’inverse, indique le directeur de Rushmore Business School, qui propose des diplômes britanniques, les cours gratuits dans les établissements publics se focalisent plus sur des qualifications locales. Toutefois, tous les parents ne peuvent se permettre de financer des études à portée internationale. «Pour trois ans, une licence coûte Rs 660 000. Néanmoins, on n’a pas senti l’impact de la gratuité», précise Kanya Santokhee. D’ailleurs, Mari Jansen Van Rensburg dénote une croissance d’inscriptions en dépit de la gratuité des universités publiques. «Sur 37 pays, Maurice représente 45 % de notre population estudiantine. Nos programmes sont aussi considérés comme étant abordables comme ils coûtent 50 % moins cher comparés au tarif britannique», estime-t-elle. Par conséquent, expliquent nos interlocuteurs, les universités privées s’alignent davantage comme une alternative qu’un compétiteur féroce au système public, de par un «business model» différent et l’accession internationale. Au total, une cinquantaine d’universités privées opèrent à Maurice. En 2018, la Tertiary Education Commission avait recensé un nombre de 12 150 étudiants inscrits dans le circuit privé, dont la majorité en comptabilité et administration.
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