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Gagging order : le jugement Balancy fait bien la part des choses estiment les avocats

6 février 2013, 00:00

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Gagging order : le jugement Balancy fait bien la part des choses estiment les avocats

Satisfaction dans un camp et acceptation dans l’autre, après la décision du Juge Eddy Balancy de lever le «gagging order » émis contre deux groupes de presse à la demande de Nandanee Soornack. Les avocats Youssouf Mohamed et Michel Ahnee commentent le jugement.

 
Me Youssouf Mohamed, l''''avocat de l''activiste travailliste Nandanee Soornack a trouvé le jugement équilibré. "Je respecte ce jugement. Il est bien balancé, bien rendu," affirme-t-il. Le juge Eddy Balancy a levé ce mercredi 6 février, dans un jugement en référé en Cour suprême, l''injonction du juge Bushan Domah qui interdisait depuis le 5 janvier aux groupes de presse, La Sentinelle ltd et Le Mauricien de publier des informations sur la vie privée de l''activiste du Parti travailiste, Nandanee Soornack. Que le "gagging order" ait été levé ou pas ne change pas grand-chose à l''affaire désormais semble dire Yousouf Mohamed . "Je ne vois pas ce que les journaux peuvent encore écrire sur la dame. Ils ont dit tout ce qu''ils pouvaient." En revanche souligne l''avocat, il est interdit à ces mêmes publications de parler de l''enfant mineur de Nandanee Soornack. "Le juge m’a donné raison," se réjouit-il. Pour l''avocat de la défense Michel Ahnee, qui représentait La Sentinelle, ce jugement vient réinstaller un droit fondamental de la presse. "La Cour suprême a rétabli me semble-t-il de manière clair un fondement essentiel à l’exercice de la liberté d’expression. Dans une démocratie la presse doit pouvoir publier ce qu''elle estime nécessaire à l`information du public, sans que l''on ne puisse l’y empêcher de manière préventive avant même la publication," a réagi l''homme de loi.

Ce type de "gagging order" est une affaire très sérieuse dans une démocratie souligne Me Ahnee. "Compte tenu des péripéties de cette affaire, on a pu craindre à un moment que les fondements même de la presse étaient remis en cause. D''ailleurs depuis un mois, la presse n''a pu publier ce que semble-t-il elle avait le droit de publier. Fort heureusement le jugement de la Cour suprême vient rassurer les citoyens quant à l''exercice de la liberté de la presse dans leur pays," a commenté l''avocat de La Sentinelle.