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M.Toussaint, vive la famille !

28 juillet 2019, 13:59

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Drôle de scène hier à la municipalité de Curepipe. S’y tenait, une rencontre entre les membres du Comité d’organisation des Jeux des îles et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint. Il s’agissait de décider où se tiendrait la finale de football opposant Maurice à La Réunion. Nous étions à plusieurs, des journalistes et vidéographes de La Sentinelle, nous attendions la fin de la réunion pour une déclaration. Démarche classique de journalistes.

À un moment, la porte du bureau du maire s’est ouverte. Nous avons demandé au ministre si une photo était possible. Le ministre a répondu : «Non !» Ajoutant : «Ékrir lor mo piti ankor!» Sans doute faisait-il référence à l’article de l’express qui évoquait la présence de son fils parmi les freelancers autorisés à prendre des photos durant les compétitions.

Jusqu’ici... rien de bien grave. Nous le laissons finir sa réunion. Nous attendons dehors. Nous ne répliquons pas. Sauf que dans le couloir de la municipalité, à côté du bureau du maire, se tenaient des officiels, des gens avec des accréditations au cou et... les deux fils du ministre des Sports. «Ne harcelez pas ceux qui travaillent», nous a dit un des fils. À cela nous avons répondu : «Nous ne sommes pas ici pour jouer. En quelle capacité vous nous dites cela ? Qui êtes-vous?» «Je suis un membre du public !» a répliqué le jeune homme.

«Nous sommes des journalistes et nous faisons notre travail ! Vous n’avez aucun droit de nous parler comme ça !» avons-nous rétorqué.

 Nous sommes restés là, à attendre. L’attaché de presse du ministre, ancien journaliste, est sorti pour nous dire: «Est-ce que moi je peux vous dire de descendre ?» Nous sommes restés là.

 Le maire de Curepipe Hans Marguerite est donc venu nous dire de descendre. «Si nous descendons, tout le monde doit descendre», avons-nous répondu.

 Ce à quoi le maire a répliqué, désignant les fils du ministre : «Ils sont de la famille du ministre, ils ont le droit de rester !»