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Écris l’Histoire...

26 juillet 2019, 12:59

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Comme le dit l’écrivain Robert Brascillach «L’Histoire est écrite par les vainqueurs ». Avec dix finalistes, la boxe mauricienne frappe déjà fort. Dans l’histoire des Jeux de l’océan Indien, aucune île n’avait réussi une telle performance lors des neuf dernières éditions. Jamais aucune autre équipe n’avait réussi à placer tous ses représentants en finale. En 1990 et 2003, alors qu’il y avait onze médailles en jeu, les équipes malgaches et mauriciennes avaient respectivement dix boxeurs en finale. Un boxeur des deux troupes, étant tombé en demi-finales, s’était contenté du bronze. En ces deux occasions, le pays hôte, dont Madagascar en 1990, avait terminé en tête du tournoi en remportant cinq finales. Idem pour Maurice en 2003.

Pour cette 10e édition des Jeux des îles de l’océan Indien, l’exploit pour l’équipe Maurice, c’est justement d’égaler la performance de 2003 ou sinon de faire mieux. Au bout des deux jours de compétitions, les passionnés de la boxe s’accordent à dire que c’est tout à fait possible.

Le leader Richarno Colin a démontré, lors de sa demi-finale contre le Comorien Youssouf Assoumani qu’il ne compte faire aucun cadeau. Pour sa première participation aux Jeux de 2007, le Malgache Soloniana Razanadrakoto et les juges-arbitres ne lui en avait pas fait. Depuis, il ne néglige aucun détail et trois jeux plus tard, il est en quête d’une troisième médaille d’or. Si comme pronostiqué, il l’emporte sur le Seychellois Andrique Allisop, il réalisera, lui-aussi, une prouesse inédite. Avant lui, aucun Mauricien n’a pu aligner trois titres de suite à ces Jeux. Cela a été le cas en 2007 pour Michael Macaque et Bruno Julie en 2011. L’arbitrage avait été pointé du doigt.

Pour ces Jeux tenus à Maurice, tout avait été fait par le comité organisateur du tournoi de boxe pour qu’aucun boxeur ne soit «victime» de l’arbitrage. Mais si le superviseur technique, délégué par l’Association internationale de boxe, Bertrand Mendouga est bien arrivé sur place, l’un des deux arbitres neutres, dont le Tunisien Hichem Menchaoui, s’est désisté. Certains pays participants venant avec un unique juge-arbitre. Dans un esprit sportif, le Camerounais Bertrand Mendouga a demandé aux officiels présents d’oublier leur nationalité. Si ce soir, le fair-play, l’impartialité et le respect prédominent sur et autour du ring, la fête devrait être exceptionnelle. Quant à la sélection de Maurice, elle a indéniablement, les capacités pour décrocher le minimum de cinq médailles visées. Au cours des deux jours de compétition, ce sont bien les Mauriciens qui se sont montrés les plus affûtés sur le ring. Pour beaucoup, c’est la préparation qui a fait toute la différence. Depuis le début de la saison 2019, ils ont multiplié les stages à l’étranger, en Afrique du Sud, à Cuba, en Russie et en Inde.

Avec l’appui du comité directeur de l’Association mauricienne de boxe, le staff technique national, mené par le Cubain Roberto Ibanez Chavez, a su mener toute l’équipe en finale. Mais attention pour ce soir, rien n’est joué. Le public sera certainement le moteur qui poussera chaque pugiliste à se transcender mais tout se jouera sur le ring. De 2003, on se souvient principalement de Bruno Julie, Mervin Aza, Giovani Frontin, Marco Bangard et Michael Macaque. Ce sont les «Golden Boys» de Jean-Claude Nagloo. A la «Team Chavez» décrire son histoire.

Palmares Maurice

                                                          Or   Arg   Br
Maurice 2015 à La Réunion         3     2      5
Maurice 2011 aux Seychelles      2     5      3
Maurice 2007 à Madagascar       2     3      4
Maurice 2003 à Maurice               5     5      1
Maurice 1998 à La Réunion          5     3     2
Maurice 1993 aux Seychelles       1     1     4
Maurice 1990 à Madagascar        0    5      4
Maurice 1985 à Maurice                3     3     6
Maurice 1979 à La Réunion          1     5     4