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Kenya : Les électeurs approuveraient la nouvelle Constitution

5 août 2010, 00:00

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Les Kényans semblent s''''être prononcés le mercredi 4 août par référendum en faveur d''une nouvelle Constitution censée redessiner le paysage politique de la première économie d''Afrique de l''Est.

Selon les premiers résultats, une large majorité d''électeurs ont approuvé le texte. S''il était rejeté, le Kenya s''en tiendra à la Constitution héritée de l''époque coloniale.

Après dépouillement d''environ cinq millions de suffrages sur environ 12,5 millions d''inscrits, le "oui" recueille 66,4% des suffrages et le "non" 33,6%.

Les résultats définitifs sont attendus jeudi.

Ce projet de modification de la loi fondamentale s''inscrit dans la liste des réformes promises après les affrontements ethniques consécutifs à la présidentielle de 2007, qui avaient plongé ce pays de 40 millions d''habitants au bord de l''anarchie.
C''est un élément clé de l''accord de partage du pouvoir passé en 2008 entre le président Mwai Kibaki et son Premier ministre, Raila Odinga, pour mettre fin à ces violences post-électorales qui avaient fait dans les 1.300 morts.

Le document adopté en avril par les députés vise à en finir avec une culture d''impunité caractérisée par la corruption très prégnante, le clientélisme politique, la saisie arbitraire de terres ou le tribalisme, qui minent le Kenya depuis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1963.

Le projet de nouvelle Constitution propose en outre une décentralisation de certains pouvoirs présidentiels et davantage de libertés civiles.

Les quelque 28 000 bureaux de vote ont fermé à 17h00 (14h00 GMT). Aucun incident notable n''a été signalé.
De longues files d''attente dans la capitale et à travers le pays ont témoigné d''une forte participation, notamment à Eldoret et Nakuru, deux villes de la Vallée du Rift qui furent au coeur des violences de 2007.

Les électeurs étaient peu nombreux en revanche dans le Nord-Est, une région pauvre et aride.
La commission électorale kényane a promis mardi un scrutin bien plus transparent que la présidentielle de 2007 qui avait provoqué des accusations de fraude en faveur de Kibaki et résulté en un bain de sang.

Kibaki a quant à lui déclaré que la sécurité avait été renforcée autour des bureaux de vote pour éviter des violences.
"Nous sommes maintenant arrivés à un moment déterminant dans l''histoire de notre nation (...) voter pour décider du destin de notre pays", a dit le chef de l''Etat dans une allocution retransmise à la radio et à la télévision.

Pour être adopté, le texte nécessite une majorité absolue des voix à l''échelle nationale et au moins 25% des suffrages dans cinq des huit provinces du pays.

Une précédente tentative de réforme de la Constitution par le biais d''un référendum a échoué en 2005.

Reuters