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Création d’entreprises : Amédée Darga dénonce la lourdeur des procédures administratives

26 mars 2011, 00:00

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Création d’entreprises : Amédée Darga dénonce la lourdeur des procédures administratives

Amédée Darga, le président d’Entreprise Mauritius, estime qu’il y a des améliorations à apporter dans les procédures régissant la création d’entreprises. Il a fait cette déclaration lors d’une table ronde marquant la clôture de la Semaine Internationale de l’Entreprenariat, le vendredi 25 mars, à Réduit.

Une intervention a retenu l’attention lors la table ronde sur le thème « Les conditions d’un environnement  d’affaires favorable à la création d’entreprise », organisée, le vendredi 25 mars, à Réduit, par l’Institut pour la francophonie et l’entreprenariat (IFE). C’est celle d’Amédée Darga, le président d’Enterprise Mauritius, une agence de mixte Etat-secteur privé dont la mission est de favoriser le développement des entreprises. Il a déclaré qu’opérer une entreprise à Maurice relève d’un véritable parcours du combattant.

 « Selon la nature de l’entreprise, une pléiade de permis est requise auprès des différentes autorités.  Il reste de sérieuses améliorations à faire en ce qui concerne l’aspect des procédures», a lancé Amédée Darga. Il a ajouté que le système administratif à Maurice pose un « sérieux problème » pour les potentiels entrepreneurs

Le président d’Enterprise Mauritius, a aussi soutenu l’idée que le secteur de l’entreprenariat  a besoin d’un Capital Risk Insurance, à savoir des assurances qui encadrent les risques commerciaux.

La table ronde a vu la participation d’autres intervenants dont Martine de Fleuriot de la Coliniere, partenaire chez la firme de juristes De Commarmond-Koenig, de William Thomas de la Chambre de Commerce France-Maurice, de Hedley Daugnette de la Banque de développement, de Barlen Pillay de la Chambre de commerce et d’Industrie.  Ils ont partagé leurs expertises respectives portant sur les « conditions d’un environnement d’affaires favorable à la création d’entreprise ».

Martine de Fleuriot de la Coliniere est d’avis que l’environnement juridique à Maurice est favorable, avec tout un encadrement légal. Elle soutient que les mêmes règles s’appliquent aux Mauriciens aussi bien qu’aux étrangers  désirant créer une entreprise, hormis d’autres critères comme les permis de résidence et de travail.

« Avec le Companies Act 2001, il est plus facile que dans le passé d’enregistrer une nouvelle compagnie. Un individu suffit et aucun minimum de capital n’est requis. Sans oublier la Corporate tax  de 15%, qui est plus intéressant que dans d’autres pays », a-t-elle déclaré.

William Thomas de la Chambre de Commerce France-Maurice a pour sa part expliqué que son organisation qui comprend des entrepreneurs, favorise l’échange économique entre la France et Maurice. Ce, tout en accompagnant les personnes des deux pays intéressées à développer une entreprise ici ou en France.

Hedley Daugnette de la Banque de développement a surtout mis l’emphase les opportunités qui existent et qu’il faut saisir. « A la banque, nous voulons savoir si vous avez un marché, de la technologie et la connaissance. Ce sont là, les critères de base, qui vous permettent d’être éligibles pour un emprunt », a-t-il dit, avant d’évoquer les différents emprunts que propose la Banque de développement. Notamment celui de Rs 150 000, sans garantie collatérale ou encore le plan de financement du capital à hauteur de Rs 500 000,  où 49% d’actions reviennent à la banque. Ces parts peuvent être rachetées  à la fin de la cinquième année, permettant d’améliorer le cashflow.

Barlen Pillay de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (MCCI) a conclu en mettant en avant les différentes fonctionnalités de la MCCI, dont la collecte, l’affinement et la dissémination des informations par secteur : « Avec la crise de l’Euro, notre rôle est aussi de montrer la voie vers d’autres marchés intéressants  avec une compréhension au niveau des risques et opportunités », a-t-il expliqué.