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Armoogum Parsuramen se donne un an avant de décider de son engagement

20 septembre 2011, 00:00

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L’ancien ministre de l’Education et directeur régional de l’UNESCO est rentré à Maurice récemment. Il s’engage à soutenir bénévolement des projets éducatifs pendant une année avant de décider d’une autre manière d’agir.

Armoogum Parsuramen consacrera les douze prochains mois à faire du social. Il s’investira dans des projets éducatifs à Maurice, en Inde et au Sénégal. Ce n’est qu’après cette période qu’il envisagera de donner une nouvelle direction à son engagement.

L’ancien ministre de l’Education affirme qu’il veut rendre un peu de ce que la vie lui a donné. Après 13 ans au gouvernement et 15 ans comme haut responsable de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Armoogum Parsuramen n’est pas prêt de poser ses valises.

En effet, il songe déjà à son prochain voyage. Destination, l’Etat du Bihar et plus précisément à Champaram où le Mahatma Gandhi a commencé sa mission en Inde. Il compte y apporter son soutien à un projet du ministère de l’Education de cet Etat qui veut réhabiliter les 450 écoles construites à l’initiative du tribun indien.

« Plusieurs de ces écoles sont dans un état de dégradation et je souhaite contribuer à les sauver », explique Armoogum Parsuramen.

Il faut dire que ce dernier a déjà adopté une école secondaire de la grande péninsule. Il s’agit de la Government Middle School du Vaniyambadi, village d’origine de son arrière-grand-père, le travailleur engagé Parasuraman, dans l’Etat du Tamil Naidu.

Plusieurs projets ont déjà été concrétisés où sont en voie de l’être dans cette petite école du Tamil Naidu. Bibliothèque, médiathèque, programme de suivi médical ainsi que la mise en place d’un fonds devant servir à financer des bourses d’étude.

C’est le même type de projet que l’ancien ministre de l’Education compte initier dans l’Etat du Bihar. Pour cela, il essaye de mobiliser des donateurs à Maurice. Il affirme avoir déjà reçu plusieurs réponses positives à ce sujet.

Après l’Inde, c’est au Sénégal qu’Armoogum Parsuramen poursuivra « sa mission ». Il y a travaillé pendant cinq comme directeur régional de l’organisation onusienne. Il avoue qu’il y a développé des liens indélébiles. L’Education préprimaire et spécialisée dans cet immense pays de l’Afrique de l’ouest mérite, selon lui, une attention particulière. Un travail auquel il s’est déjà attelé pendant son mandat au Sénégal.

« Ce pays m’a ouvert ses portes et m’a beaucoup donné aussi. Je garde un sentiment de grande satisfaction et en même temps de reconnaissance. Je retournerai là-bas pour redonner un peu de ce que j’ai reçu », souligne-t-il.

Mais avant de partir à la conquête de l’Education mondiale, c’est dans son propre village qu’Armoogum Parsuramen met à l’épreuve son projet éducatif pour les démunis. Il nourrit des grandes ambitions pour son école primaire à lui. Faire de l’école qui a bercé sa tendre enfance un modèle de l’éducation.

Cyberespace, médiathèque, bibliothèque sont parmi les quelques projets qui ont déjà vu le jour à la Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) Government School de Cap-Malheureux. Un suivi médical trimestriel y sera assuré par le SSR Medical College de Belle-Rive.

Cette institution tertiaire, sollicitée par l’ancien élève Parsuramen, a déjà offert à l’école de Cap-Malheureux des kits de premier secours. Mais plus important, elle offre désormais une bourse à un jeune issu de cette école et qui souhaite effectuer des études de médecine à la fin du cycle secondaire.

Armoogum Parsuramen précise que son engagement ne découle que d’un besoin de servir. « Je ne suis à la recherche d’aucun job ni d’aucune faveur. Je viens d’un milieu très pauvre. Je suis un produit mauricien à 100 %. Je suis convaincu que la misère donne une vision particulière de la vie », ajoute-t-il.

Il dit vouloir seulement rendre un peu de ce qu’il a lui-même reçu et n’acceptera aucun salaire pour le travail dans le lequel il s’est déjà investi.