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Après quatre cas en avril, neuf autres véhicules japonais irradiés au port

11 mai 2011, 00:00

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Après quatre cas en avril, neuf autres véhicules japonais irradiés au port

Également embarqués à Yokohama, les véhicules irradiés ont été importés par des particuliers et des firmes privées. Ils seront expédiés au Japon après les démarches nécessaires.

Après la découverte de quatre véhicules de seconde main irradiés le vendredi 22 avril, neuf autres voitures en provenance du Japon ont été testées positives aux radiations à Port-Louis, ce mercredi 11 avril. Elles ont immédiatement été isolées dans des conteneurs, devant être rapatriées dès que les autorités mauriciennes seront en présence des autorisations nécessaires auprès des ports qu’accostera le navire qui va les embarquer.

L’enquête de la Radiation Protection Authority (RPA) a révélé que ces voitures ont été embarquées à Yokohama avant le 1er avril et qu’elles ont été débarquées à Port-Louis le 20 avril. Les quatre autres véhicules irradiés ont également été embarqués dans ce port le 24 mars, soit peu avant que l’hôtel du gouvernement ne décide d’interdire l’importation de véhicules contaminés.

Cette décision avait été prise une dizaine de jours après le tremblement de terre qui a ravagé le Japon le lundi 14 mars. Outre le tsunami qui a été provoqué, la catastrophe a gravement endommagé la centrale nucléaire Fukushima-Daiichi, incitant également les autorités mauriciennes à interdire toute importation de produits alimentaires de l’Empire du Soleil Levant.

La RPA ayant été mandatée pour effectuer des tests sur tous les véhicules retapés du Japon, c’est ainsi que les neuf voitures ont été identifiées ce mercredi matin. Elle a déjà procédé à l’examen de 600 véhicules et fait ressortir que, comme dans le cas des quatre véhicules testés auparavant, ces neuf voitures portent des « traces minimes » de radiation.

Au début de la catastrophe japonaise, l’hôtel du gouvernement semblait avoir été quelque peu dépassé par les événements. Réuni le 25 mars, le Conseil des ministres a d’abord banni toute importation japonaise. Confronté à la levée de boucliers des importateurs, le gouvernement a dû faire marche arrière le lundi 28 mars via le comité ministériel chargé de revoir les conditions quant à l''''importation de produits Made in Japan.

Les véhicules de seconde main peuvent être importés sous certaines conditions. Ils doivent avoir été préalablement vérifiés par des agences de certification quant à d’éventuels dommages causés par l’eau ou de contamination radioactive. Or, depuis le lundi 28 mars, l’Imported Vehicles Dealers Association (DIVA) ronge son frein.

Cette association d’importateurs de véhicules de seconde main n’importe plus de voitures depuis le 1er avis afin qu’une agence soit identifiée pour cette tâche. Les cas de véhicules irradiés semblent ne concerner que Maurice et la Russie d’après une recherche sur le web.

Les douanes russes du port de Vladivostok ont mis la main sur une cinquantaine de voitures recelant des doses de césium-137 et d’uranium-238, le mois dernier. Ce qui a poussé les constructeurs japonais à expliquer que des contrôles stricts sont appliqués quant à la provenance des pièces.

Nissan a, de son côté, instauré un triple contrôle sur ses pièces et ses véhicules, à la sortie des chaînes de fabrication, à l''embarquement et au débarquement. Les sites spécialisés indiquent que les véhicules d’occasion ont plus de risque à être irradiées, étant exposés à l’air libre.