Suspendu et inculpé de faux par rapport aux allocations de transport qu’il a réclamées entre janvier et août 2011, le surintendant Navin Kumar Bhantoa envisage de poursuivre la police. Il l’accuse de persécution suite à la publication d’une brève dans la presse.

Le surintendant Navin Kumar Bhantoa contre-attaque. Accusé par son administration d’avoir réclamé des allocations de transport bien au-dessus de la distance réelle qu’il parcourt pour les besoins de son travail, cet ancien responsable de la Northern Division menace d’intenter un procès aux Casernes centrales pour harcèlement.

Les faits remontent à l’initiation d’une enquête contre lui par le Commissaire de police suite à la publication d’une information parue dans la rubrique Confidentiel de l’express-samedi du 13 août 2011. Il y est mentionné qu’un policier jouit de certains privilèges. Trois jours plus tard Dhun Iswur Rampersad a transmis une lettre au surintendant Navin Kumar Bhantoa pour lui indiquer qu’il jette du discrédit sur la force et que l’agent mentionné n’est personne d’autreque lui. « the person is no other than you », écrit le Commissaire de police.

Etant donné que cet article mentionne également que le policier en question bénéficie d’une voiture hors-taxe et qu’il utiliserait un véhicule officiel pour rendre visite à une « amie spéciale » à la nuit tombée, le surintendant Bhantoa réclame au Commissaire de police des éclaircissements sur ces deux allégations. D’autant qu’il n’a pas de voiture hors-taxe.

Quoi qu’il en soit, le surintendant Bhantoa est sous le coup d’une enquête du Central CID. Il a déjà été suspendu de ses fonctions après avoir été inculpé en cour de Port-Louis. Il lui a également été sommé de rembourser à la police une somme de Rs 62 605 qui représenterait des allocations de transport qui lui aurait reçues en excès pour la période de janvier à août 2011.

Le surintendant Bhantoa réfute l’accusation portée contre lui, reprochant à l’administration de la police d’avoir calculé incorrectement ses trajets, en tenant compte que du voyage aller et non celui du retour. Il fait également ressortir qu’il doit utiliser un véhicule officiel pour les besoins de son travail car il ne peut réclamer des allocations supérieures à 200 kilomètres.
Ce qui le pousse à demander au chef de la police s’il doit visiter les différents postes sous sa responsabilité dans son propre véhicule à ses frais.