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Covid en milieu carcéral: les gardiens de la prison déplorent un manque de reconnaissance

1 mars 2022, 18:00

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Covid en milieu carcéral: les gardiens de la prison déplorent un manque de reconnaissance

Il n’y a aucune obligation que les prisonniers se fassent vacciner, et cette situation met en danger non seulement les détenus, mais aussi les officiers de prison. C’est ce que déplore Hanson Mungra, secrétaire de la Prison Officers’ Association (POA). De plus, le manque de reconnaissance passe mal, selon lui.

Les prisonniers ne sont pas soumis à la vaccination, comme c’est le cas pour les officiers ou les visiteurs. «Pour tenter de protéger tous ceux qui évoluent dans le milieu carcéral, nous avons mis en place un système de dépistage rapide à chaque fois qu’un détenu sort de cour. C’est loin d’être suffisant, cependant», explique Hanson Mungra.

Plusieurs prisonniers ont été testés positifs et envoyés dans les centres de quarantaine et, la semaine dernière, une détenue de 23 ans testée positive est décédée à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. D’ailleurs, il ajoute que le taux d’infection ne cesse de grimper à la prison des femmes. Le syndicat s’est arrangé pour qu’une équipe du ministère soit dans les prisons chaque lundi pour vacciner les prisonniers volontaires.

Depuis le début de la pandémie, explique Hanson Mungra, les officiers de prison ont été sur le front. Pendant le confinement, c’est la boulangerie de la prison qui a alimenté les shelters en pain. «Cela a été le cas pendant les cyclones aussi», dit-il, mais le manque de reconnaissance est pesant. Certes, le commissaire des prisons par intérim est à l’écoute et a accédé à la requête de mettre en place un nouveau shift system à l’intention des officiers, mais il n’empêche que c’est l’association qui a dû débourser de l’argent pour acheter des masques K95 pour les officiers car les autorités ne leur offraient que des masques en tissu. Idem pour les rafraîchissements pour les officiers postés dans les centres de quarantaine.

Toutefois, le gros problème, explique le secrétaire, réside ailleurs. Alors que tous les autres frontliners ont eu une compensation financière, les officiers de la prison en ont été exclus. «Non seulement nous avons travaillé pendant le confinement, mais dans notre cas, respecter la distanciation sociale est impossible. Nous sommes constamment à risque», soutient-il. De plus, en cas de contamination sur le lieu de travail, il n’y a aucun congé spécial et les jours sont déduits des local, vacation ou sick leaves. «Au syndicat, nous nous battons pour cela depuis plus d’un an, mais on ne voit pas de changement», affirme notre interlocuteur.