Elle a passé 33 jours sans sa fille, née le 9 avril. Sharonne et l’association Parapli Rouz ont organisé une conférence de presse, ce mardi 14 mai, à Beau-Bassin, pour revenir sur ce combat d’une mère, qui a finalement obtenu la garde de la petite, samedi 11 mai.

Les autorités refusaient de donner sa fille à Sharonne au prétexte qu’elle est travailleuse du sexe et séropositive. «C’est une discrimination. Depuis le début, je l’avais signalé. Pour moi, c’est un travail comme les autres. Je ne mélange pas vie professionnelle et vie privée. Et être séropositif ce n’est pas un handicap, je suis un traitement, je n’ai pas de problème», explique Sharonne.

Elle compte continuer le combat pour toutes les mères dans cette situation et prend à partie la Child Development Unit (CDU) : «Je dis aux membres de la CDU, s’ils veulent protéger les enfants, défendre leurs droits, qu’ils se battent pour les cas qui en valent vraiment la peine. Pas contre les mères qui aiment leurs enfants qui ont besoin d’eux. Ne perdez pas de temps avec des choses banales, allez plutôt voir les enfants qui en ont besoin.» Elle rappelle que son enfant est restée 33 jours dans l’hôpital, avec 12 bébés et seulement deux ou trois infirmiers. «Ils ne peuvent pas surveiller les jeunes enfants comme il faut.»

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Sharonne est revenue sur le calvaire de ces 33 jours, en tant que mère, balancée à droite à gauche, à la recherche de sa fille, sans explication.

Heureusement, elle a eu le soutien de Parapli Rouz et Shameema Boyroo, qui a également raconté ce parcours de combattantes. «Ses droits humains ont été bafoués, c’est inacceptable.»

Elles ont d’ailleurs porté plainte à la commission des droits humains.