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Une travailleuse du sexe privée de son enfant

10 mai 2019, 11:15

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Une travailleuse du sexe privée de son enfant

«Manziné ki mo enn mama avan tou. Pa ziz mw lor sa ki monn fer (…) Molé ki zistis soit rendue, retourn mwa mo zanfan.» C’est en larmes que Sharonne témoigne.
 
L'Ombudsperson for Children a ouvert une enquête au sujet de cette mère privée de la garde de son enfant. Parapli Rouz a attiré l’attention de Rita Venkatasawmy et du public au sujet de cette travailleuse du sexe qui ne peut voir son bébé depuis un mois. 

Sharonne, 28 ans, est mère d’un bébé venu au monde le 9 avril. Elle n’a toujours pas réussi à récupérer son enfant de l’hôpital Victoria, Candos, explique Parapli Rouz sur sa page Facebook. «Quelques jours seulement après avoir donné naissance à son enfant. Sharonne, une travailleuse du sexe qui est sous traitement de la Méthadone se voit dépourvue de la garde de son enfant pour des raisons troubles et peu convaincantes», commente l’ONG.

Pendant des jours, Sharonne ne savait pas où était sa fille. Elle avait dû quitter l’hôpital après sa césarienne pour aller chercher sa carte d’identité, mais quand elle est revenue après plusieurs jours de démarches, on lui a dit que la petite avait été emmenée par la Child Development Unit (CDU). 

Visite de la CDU

Après de multiples recherches, avec Shameema Boyroo, Community Mobilisation Officer (CMO) de l’ONG, elles découvrent que son enfant est toujours à l’hôpital, le 2 mai, en parlant à une Social Worker. Et que la petite n’avait pas été prise par la CDU. 

Se sont ensuivies de nombreuses rencontres et visites, avec le pédiatre, la Social Worker, la CDU, qui s’est même rendue chez Sharonne pour vérifier qu’elle pouvait accueillir le bébé.

Sharonne devait pouvoir récupérer son enfant le 7 mai. Mais là encore, impossible. Chacun se renvoyait la balle, que ce soit les responsables de l’hôpital, le docteur, la Social Worker.
 
Shameema Boyroo expliqué qu’elle a une fois de plus sollicité un avis légal. «Avoka ine dire moi vu ki pas pé gagne réponse aucun place ale zoine Surintendant l’hôpital. Et kan mone ale labas, depi lor reception ine fer dire nou ki li pena nanié à faire ladans ale zoine ek docteur-la-mem. Nou tine nepli compren ki pé arrivé, nou pane ressi zoine ek bane responsables l’hopital, nou ti couma enn boule et tou dimoune pé nek fer passe san ki nou ressi trouve enn lizour. Noune ressi zoine ek li. Kuma line trouve nou line dire bébé korek, bébé pou alé là, li redire nou ale get CDU li pas pou pren sa responsabilité la li. Line dire li pou envoye enn lettre hier mercredi 8 mai», relate-t-elle sur la page Facebook de Parapli Rouz, jeudi.

Enquête

Selon les informations obtenues auprès de la CDU à hier matin, aucune demande officielle n’a été formulée par le médecin en question. Une Precautionnary Measure a été consignée au poste de police de Candos par Sharonne dans cette affaire. Shameema Boyroo demande ainsi au ministère de la Santé d’ouvrir une enquête dans cette affaire, ajoute l’ONG.

«La Child Development Unit a du faire une enquête au préalable pour prendre cette décision», a déclaré Rita Venkatasawmy à l’organisation non gouvernementale. Mais son institution enquêtera pour connaître les raisons derrière cette décision. «Que la mère soit une travailleuse du sexe ou pas, la CDU ne fait pas de préjugé. On va enquêter.»