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Mario Nobin: «Me Trilochun n’est plus mon avocat depuis septembre 2015»
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Mario Nobin: «Me Trilochun n’est plus mon avocat depuis septembre 2015»
Mario Nobin brise enfin le silence. Plusieurs jours après que le nom de Me Kailash Trilochun a été cité par le récidiviste Désiré Candahoo, le commissaire de police a confirmé à l’express, lundi 29 août: «Me Trilochun n’est plus mon avocat depuis septembre de l’année dernière, quand la police a été mise hors de cause dans l’affaire Sun Tan.»
Le 8 septembre 2015, la juge Ah Foon Chui Yew Cheong a accédé en Cour suprême à la motion de sir Hamid Moollan. Le Queen’s Counsel représentant le DPP Satyajit Boolell avait fait une demande pour mettre hors de cause le commissaire de police dans l’affaire Sun Tan. Dans cette affaire, le DPP avait réclamé et obtenu, le 14 juillet 2015, un ordre contre la commission anticorruption et le commissaire de police leur interdisant d’initier une enquête sur lui ou de l’arrêter.
«C’est l’ACP Reekoye qui décidera et non Me Valayden»
Par ailleurs, le commissaire de police balaie d’un revers de la main une déclaration faite par Me Rama Valayden, vendredi. L’avocat avait dit que la police aurait accédé à sa demande, celle d’accorder une heure à son client Kailash Trilochun à sa descente d’avion, pour se rendre aux Casernes centrales. «C’est l’assistant commissaire de police Devanand Reekoye qui va ‘set the agenda’, et qui va décider quand convoquer Kailash Trilochun et non Me Rama Valayden», a assuré Mario Nobin.
Éventuelle arrestation: la police sollicitera le DPP
<p>Le cousin et beau-frère du ministre des Infrastructures publiques sera-t-il arrêté à sa descente d’avion, fixée cette fois-ci, au 5 septembre ? À cela, un haut gradé de la police proche de l’enquête répond que «<em>tout dépendra de la nature des preuves recueillies</em>».</p>
<p>«<em>On reproche à la police d’avoir arrêté des gens à gauche et à droite dans le passé sous des charges provisoires. Depuis plusieurs mois, la police a changé son fusil d’épaule et est en train de travailler d’une autre façon. Dorénavant, nous sollicitons l’avis du Directeur des poursuites publiques</em>», admet notre interlocuteur. Celui-ci s’appuie sur une réponse du Premier ministre sir Anerood Jugnauth à l’Assemblée nationale selon laquelle la police «vérifie bien» les informations qu’elle détient dorénavant.</p>
<p>À la question de savoir à quand remonte ce changement de méthode de la police, notre interlocuteur réplique que c’est depuis l’affaire Vishnu Lutchmeenaraidoo contre l’Independent Commission against Corruption. D’où l’autre question. Pourtant, quatre suspects dans l’affaire Trilochun, à savoir Désiré Candahoo, Pascal Collet, Christopher Benoît et Steven St-Pierre, ont été arrêtés et inculpés provisoirement de complot pas plus tard que durant la semaine écoulée.</p>
<p>«<em>Tout dépend de la nature des éléments disponibles. Si c’est</em> crystal clear as water, <em>les suspects seront arrêtés. Mais dans tout cela, la police doit pouvoir travailler en toute sérénité</em>», soutient-il.</p>
<p>Quoi qu’il en soit, une chose est certaine pour les enquêteurs. «<em>Le CCID verra quand il faut convoquer Me Trilochun. Il ne faut pas oublier que Me Rama Valayden, qui agit en solo, est un politicien alors que nous à la police, nous sommes des professionnels</em>», rétorque le haut gradé de la police.</p>
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