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Espagne/18e journée: Valence accroche le Real, qui rate le coche

4 janvier 2016, 12:20

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Espagne/18e journée: Valence accroche le Real, qui rate le coche

En infériorité numérique, le Real Madrid a dû se contenter d'un nul 2-2 à Valence au terme d'un match haletant dimanche en Championnat d'Espagne, gâchant l'occasion de revenir à portée de l'Atletico, nouveau leader, et à hauteur du FC Barcelone, deuxième.

Les choses ne s'arrangent pas en 2016 pour l'entraîneur Rafael Benitez: malgré un jeu en progrès et deux buts splendides de Karim Benzema (16e) et Gareth Bale (82e), son équipe a été réduite à dix avec l'exclusion de Mateo Kovacic (69e) et a concédé deux fois l'égalisation, par Dani Parejo (45e+1 sur penalty) puis Paco Alcacer (83e).

Après cette 18e journée, l'Atletico Madrid est le grand vainqueur de ce premier week-end de l'année en Liga. Tombeurs de Levante (1-0) samedi, les "Colchoneros" (41 pts) ont deux longueurs d'avance sur le Barça (2e, 39 pts), freiné par l'Espanyol (0-0) mais qui compte toujours un match en retard contre Gijon à rattraper en février.

Le Real, lui, a raté l'opportunité de revenir à hauteur de son grand rival barcelonais et stagne à la 3e place avec 37 points, sous la menace d'une équipe de Villarreal (4e, 36 pts) qui a enchaîné face au Deportivo La Corogne sa cinquième victoire consécutive en Liga (2-1).

C'est rageant pour la "Maison blanche", qui a montré davantage de fluidité et d'intensité au stade Mestalla que ces dernières semaines. 

Du coup, Rafael Benitez risque de voir la pression s'accentuer à nouveau alors que les médias espagnols spéculent depuis plusieurs semaines sur son possible remplacement par l'entraîneur de la réserve, le Français Zinédine Zidane.

- Benitez applaudi à Mestalla -

Sifflé au stade Santiago-Bernabeu, Benitez a paradoxalement été chaudement applaudi pour son retour à Mestalla: l'entraîneur a laissé au public valencien d'inoubliables souvenirs en trois saisons sur le banc (2001-2004), avec deux titres de champion d'Espagne (2002, 2004) et une Coupe de l'UEFA (2004).

"+Rafa+, tu nous as offert les meilleurs années de notre vie", ont écrit les supporteurs sur une longue banderole. Des mots réconfortants pour le technicien, très fragilisé à Madrid et victime selon ses propres mots d'une "campagne" médiatique. 

Pour ce match couperet pour lui, Benitez avait d'ailleurs fait un choix fort dimanche pour son onze de départ. Exit le Colombien James Rodriguez, très critiqué cette semaine après un excès de vitesse et une course-poursuite avec la police en se rendant à l'entraînement. A sa place, c'est le jeune Mateo Kovacic (21 ans) qui a été choisi par Benitez, laissant James et son remplaçant naturel Isco sur le banc. Et jusqu'à l'exclusion du Croate pour un vilain tacle sur Joao Cancelo (69e), ce pari a payé.

- Déconcentration -

La première demi-heure du Real a peut-être été parmi les meilleures de l'équipe depuis le début de la saison, avec une splendide action collective du trio offensif "BBC": talonnade de Bale pour Ronaldo, remise pour Benzema qui marque son 12e but dans cette Liga.

C'est néanmoins la déconcentration qui a valu à la "Maison blanche" de laisser revenir deux fois Valence dans le match, avec en premier lieu un penalty transformé par le capitaine Dani Parejo (45e).

Pas de chance pour le Real: si l'accrochage entre Pepe et André Gomes était évident dans la surface madrilène, le club merengue aurait pu lui-même bénéficier d'un penalty quelques secondes plus tôt sur un croc-en-jambe de Lucas Orban sur Gareth Bale.

Tout était à refaire. Et même si le Real a plutôt bien résisté à dix contre onze, marquant un second but d'une jolie tête de Bale sur un coup franc excentré (82e), il a encore pêché mentalement puisque Paco Alcacer a pu égaliser à nouveau dès l'action suivante (83e).

Bref, ce nul n'arrange clairement pas le Real mais il y a peut-être des motifs de satisfaction à trouver dans cette prestation réussie dans des circonstances hostiles. Valence, de son côté, reste invaincu à domicile en Liga depuis plus d'un an, même si le nouvel entraîneur valencien Gary Neville n'a toujours pas connu la victoire en quatre matches de Championnat.