Publicité

Natation - Philippe Pascal, DTN : «Susciter l’envie de bien faire aux JIOI»

29 juillet 2015, 18:24

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Natation - Philippe Pascal, DTN : «Susciter l’envie de bien faire aux JIOI»
À quelques jours de la tenue des JIOI, Philippe Pascal parle de l’état d’esprit des sélectionnés qui ont participé à un stage d’entraînement du 20 au 28 juillet. De ce qui les différencient des nageurs qu’il avait emmenés aux Jeux de 2011, aux Seychelles. Ainsi que de l’encadrement dont bénéficie l’équipe.
 
Comment se passe le stage d’entraînement ?
 
– On n’est pas vraiment en stage d’entraînement. On ne va pas développer de qualités maintenant. Le but de cette période est d’optimiser tout le travail qui a été fait en amont. C’est une période de réglage.
 
Comment s’organise le groupe pendant le stage ?
 
– Pour l’instant, ils sont comme des électrons libres à l’hôtel (NdlR : à Flic-en-Flac, où ils logent avant d’aller à la piscine Serge-Alfred à Beau-Bassin). Tout est planifié par rapport aux heures d’entraînement. Ils ont le petit déjeuner à 7 heures avant de se rendre à la piscine vers 8h30. Ils déjeunent à 11h30-midi avant de retourner à Beau-Bassin à 14h30. Le dîner est à 19h-19h15. À 20 heures, après le repas, certains privilégient de courtes promenades sur la plage.
 
Comment se construit l’équipe ?
 
– Les sélectionnés se connaissent presque tous déjà. La plupart s’entraînent au Trust. En ce qui concerne Ryano Fortune et Annah Auckburaullee mais aussi Olivia de Maroussem, ils ont besoin d’un petit temps supplémentaire pour renforcer les liens.
 
À part entraîner la sélection, quel est votre rôle ?
 
– Je me mets à la même hauteur que mes nageurs. Je me fonds dans le groupe tout en étant conscient de mes responsabilités. Je fais cela pour être à son écoute. De cette façon, des choses me remontent plus facilement que si j’étais distant.
 
Qu’est-ce qui différencie le groupe de 2015 de celui de 2011 aux Seychelles ?
 
– Il y a quatre ans, une grande partie des nageurs étaient adolescents. Aujourd’hui, il y a comme deux générations dans le groupe : les 20 ans et plus et les 18 ans et moins. À côté des jeunes, il y a un groupe d’anciens plus expérimentés sur lesquels je m’appuie de par leur expérience et ambitions diverses… avec une richesse qu’il n’y avait pas en 2011. Il est ainsi important pour le groupe d’avoir des jeunes qui ont un vécu comme Darren Chan Chin Wah. Il amène de l’expérience et un recul par rapport à l’événement, une expertise par rapport aux courses.
 
Philippe Pascal s’appuie sur l’expérience des plus anciens
 
Qu’est-ce que les anciens apportent de plus que leur expérience ?
 
– En fait, chacun emmène son petit truc. Tout le monde, de par sa différence, apporte quelque chose. Bradley, c’est le fer de lance. C’est le capitaine qui joue son rôle à 100 pour cent. C’est un sacré meneur sur lequel je m’appuie. Matthieu Marquet apporte sa jovialité. Les filles, en revanche, ont une personnalité plus effacée, à part Olivia de Maroussem.
 
Comment se passe la préparation physique des athlètes ?
 
– Un ostéopathe s’occupe de masser les nageurs. Ce sont notamment les plus grands qui ont droit aux massages. Cela les aide à la récupération. Mais cela a aussi un rôle préventif comme de déceler, par exemple, des tendinites.
 
Et sur le plan mental ?
 
– Le mental aussi compte. On met les nageurs dans les meilleures dispositions pour vouloir faire quelque chose à la Réunion. Je leur passerai un film documentaire sur la motivation. Des athlètes de haut niveau y expriment leur vision de la compétition de haut niveau. De se nourrir de cette fierté de représenter le pays, de se nourrir de cet honneur. On veillera surtout à leur enlever la peur de mal faire aux JIOI. Mais, au contraire, de susciter en eux l’envie de bien faire… d’être fier d’aller là-bas. Car après tout, c’est le fruit de leur travail…