Publicité

La folie des jours fériés prend une nouvelle ampleur au Brésil

16 juin 2014, 18:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La folie des jours fériés prend une nouvelle ampleur au Brésil
Pendant le Mondial 2014, les autorités brésiliennes ont rallongé la liste déjà bien fournie des jours fériés dans le pays pour permettre aux Brésiliens de vivre pleinement leur passion mais aussi dans le but de prévenir autant que possible les problèmes des transports.
 
Réputé pour être un des champions des jours fériés, le Brésil compte un total de 9 jours chômés officiels au niveau national, un chiffre plutôt conforme aux pratiques de nombreux pays.
 
Mais le géant latino-américain présente aussi la particularité d'avoir d'autres fériés "facultatifs" (7 au niveau national), qui sont accordés à la discrétion de l'employeur.
 
Certains de ces jours concernent des corps de métiers particuliers, comme le Jour des professeurs, le Jour du commerce et le Jour des fonctionnaires publics, programmés en octobre.
 
Puis la liste continue de s'allonger avec les fériés régionaux ou municipaux. La ville de Rio, dont les habitants sont souvent brocardés pour leur dilettantisme, arrive en tête de ce palmarès, avec trois fériés locaux: Saint Sébastien (Rio de Janeiro), Saint George (Rio de Janeiro) et fête de la Conscience noire (Etats de Sao Paulo et Rio).
 
Parmi les fêtes locales à travers le pays, figurent notamment la Fondation de Sao Paulo, Notre Dame de la Lumière de Pinais (ville de Curitiba), la Révolution de Farroupilha (Etat du Rio Grande do Sul - sud) ou le Jour des Martyrs Uruaçu et Cunhau (Etat du Rio Grande do Norte - sud).
 

- Quatre jours travaillés en trois semaines -

 
Et pendant la Coupe du monde, ce décompte déjà substantiel se voit étoffé par de nouveaux jours non travaillés.
 
La loi générale sur la Coupe du monde, réclamée avec insistance par la Fifa et votée en 2012 malgré l'opposition de nombreux Brésiliens, stipule que les après-midi de matches du Brésil sont fériés dans tout le pays et, dans les 12 villes-hôtes, les jours de matches dans les stades locaux sont chômés.
 
Si beaucoup de rencontres sont programmées le week-end, les jours ouvrables ne sont pas épargnés. On compte par exemple trois nouveaux jours ouvrables chômés à Belo Horizonte, quatre à Brasilia, quatre à Cuiaba, trois à Rio et six à Sao Paulo.
 
A Salvador de Bahia, la combinaison des week-ends, fériés nationaux et locaux et des fériés Coupe du monde fera qu'on ne comptera que quatre jours travaillés complets pour trois semaines, entre le 12 juin et le 2 juillet.
 
Par ailleurs, du côté des écoles et lycées, de nombreux élèves ont vu leurs vacances de juillet anticipées au mois de juin.
 
Pour les détracteurs de la Coupe du monde, comme l'ancien attaquant vedette du Brésil et du FC Barcelone Romario, aujourd'hui député, ces fériés servent surtout à masquer les problèmes d'infrastructures et de transports du pays.
 
Si vendredi était férié à Natal (nord), cela n'a en tout cas pas empêché les spectateurs de Mexique-Cameroun de vivre un enfer. La grève des bus, combinée à des pluies diluviennes, y a provoqué des embouteillages monstres et fortement perturbé l'acheminement des fans au stade.