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Attouchements allégués: une Miss Mauritius accuse un policier

28 novembre 2020, 16:00

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Attouchements allégués: une Miss Mauritius accuse un policier

C’est le 4 décembre que le policier, qui est accusé d’avoir attenté à la pudeur d’une fille, qui est devenue Miss Mauritius Universe, sera fixé sur son sort et ce, devant la Cour intermédiaire. Le procès intenté à Dorsamy Kullean, qui a plaidé non-coupable, a été appelé la semaine dernière. Les avocats de la défense et de la poursuite ont présenté leurs plaidoiries devant le magistrat Raj Seebaluck. 

Selon la jeune femme, qui a été élue Miss Mauritius Universe, ce policier lui aurait fait subir des attouchements sexuels lorsqu’elle était âgée de 6-7 ans. «Ma mère vivait en concubinage avec l’accusé aux Police Quarters de la Special Mobile Force à Vacoas et j’étais toute petite. Je me souviens qu’avant d’aller à l’école un jour durant l’année 2013- 2014, ma mère s’était déjà rendue à son travail et j’ignorais où se trouvait ma petite sœur. Il m’a prise dans ses bras et m’a mise sur la table à manger avant de toucher mes parties intimes», raconte-t-elle. 

Le policier de 43 ans l’aurait menacée par la suite. «Il m’a dit : si tu dis à quelqu’un ce qui s’est passé, je ferai mettre toute ta famille en prison», explique la jeune femme, qui a pu porter plainte contre le policier quand elle a eu 19 ans. Or, le policier aurait récidivé en une autre occasion, et toujours un matin avant qu’elle n’aille à l’école. «Je ne me souviens pas vraiment mais c’était soit lorsque je suis sortie de la douche ou au cours de la douche qu’il m’a fait des attouchements.» Elle ajoute ignorer comment mais elle a fini par se retrouver «sur les genoux du policier, qui était torse nu sur son lit», a poursuivi la victime présumée. 

Or, le policier qui compte 23 ans de service, nie ces allégations. Représenté par Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel et Arshaad Inder, il a donné une tout autre version. «Après ma séparation de mon épouse, j’ai fait la connaissance d’une femme de 29 ans, qui vivait avec ses deux filles de cinq et deux ans respectivement. On est tombé amoureux et elle a décidé d’emménager chez moi en octobre 2013. J’avais également la garde de ma petite fille de quatre ans», explique Dorsamy Kullean. Pour lui, sa relation avec la plaignante a dégénéré quand un conflit a éclaté entre l’ex-mari de la femme avec qui il vivait et lui.

Depuis ce moment-là, «parfois, la fillette m’appelait papa, parfois elle me disait que je n’étais pas son père. Pour moi, c’est une fausse allégation, d’autant plus qu’elle ne s’entendait pas avec ma petite fille. Elles se disputaient souvent et il y avait de la jalousie dedans», raconte le policier. À tel point qu’en mars 2016, le couple se serait séparé en raison de la mésentente entre les deux fillettes. «C’est le 10 juillet 2017 que j’ai appris qu’une plainte avait été déposée contre moi et tout ce qui y est dit est faux.» À la clôture du procès, alors que la poursuite réclamait la condamnation de l’accusé, les avocats de ce dernier ont tenu à souligner les incohérences dans la déposition de la plaignante. «Tantôt elle dit qu’elle s’est confiée d’abord à sa mère par rapport au calvaire allégué, tantôt elle dit qu’elle a tout déballé à son père… Elle a même utilisé cette histoire lors du concours de Miss Mauritius Universe pour gagner de la sympathie», a affirmé la défense. 

Le magistrat Seebaluck fera connaître sa décision vendredi prochain.