Publicité

Claude Wong So: chef de chantier à l’ombre de la cathédrale St James

19 novembre 2020, 18:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Claude Wong So: chef de chantier à l’ombre de la cathédrale St James

Ancien haut responsable des chantiers de l’État, Claude Wong So mène une retraite active en tant que, Project manager, de la rénovation de la cathédrale St James. Il faut désormais trouver Rs 15 millions pour terminer la remise en état de ce patrimoine national.

Des grands chantiers de l’État à la rénovation d’une cathédrale. Rue La Poudrière, plein soleil, mardi 18 novembre. Claude Wong So, ancien président de conseil d’administration, ancien grand commis de l’État, ancien homme fort de la construction des routes, s’émerveille. Il imagine déjà la «beauté» de la cathédrale St James repeinte en «blanc cassé par un temps sans nuage». C’était hier, lors d’une visite du chantier, organisée pour faire le point sur la rénovation de la cathédrale St James.

Après une longue carrière dans le secteur public – qui a soulevé son lot de polémiques notamment à cause du nombre impressionnant de responsabilités cumulées – Claude Wong So mène une retraite active. Il est Project manager à titre bénévole de la rénovation de ce patrimoine national qu’est la cathédrale St James. Il confie : «J’ai pris ma retraite en février dernier. L’évêque, qui est un ami per- sonnel, et l’archidiacre ont pris contact. Ils m’ont dit : “donn enn ti koudme”. Je me suis pris au jeu. Quand je suis ici, je suis à l’aise, quand je travail- lais avec des politiciens, j’étais à l’aise par force.»

Un défi

Claude Wong So affirme qu’«après 45 ans d’expérience, je n’avais jamais vu de construction de ce type». Il pointe en direction des colonnes en pierre, qui soutiennent le porche de la cathédrale. «C’est une technique de construction qui n’est pas dans les livres d’ingénierie.»

Cette rénovation est un «défi». Le chantier a démarré en août. Trois mois plus tard, le Project manager parle avec enthousiasme des «surprises» du chantier. Situé à la rue La Poudrière, l’édifice était une poudrière avant de devenir cathédrale en 1850. Épaisseur des murs : trois mètres, «pour contenir une éventuelle déflagration».

Avant la fermeture pour rénovation en août 2018, les murs de la cathédrale étaient couverts de panneaux en contreplaqué. «Nous avons voulu retrouver l’originalité de ces pierres, qui étaient cachées», affirme le Project manager.

Derrière l’autel de la cathédrale, encore une belle «surprise». Les panneaux de contreplaqué masquaient trois trous. «C’étaient des meurtrières d’où l’on pouvait défendre la poudrière des assaillants», explique le Project manager. «J’ai servi pendant 25 ans dans cette cathédrale, je ne savais pas qu’il y avait ça», confie, pour sa part, Sténio André, évêque de Maurice, qui est aussi de la visite. Après avoir présidé Airports of Rodrigues, la Road Development Authority, été Chief Executive Officer de la State Land Development Company (SLDC) ou encore Chief Executive Officer de Landscope Mauritius, Claude Wong So mène d’autres batailles. La guerre est déclarée aux termites. La fin des travaux est prévue pour fin 2021.

 

 

Nouvelle estimation: le coût des travaux passe de Rs 80 millions à Rs 25 millions

<p>Une nouvelle estimation du coût des travaux de rénovation de la cathédrale St James a vu une baisse drastique de la facture. Sténio André, évêque de Maurice, précise : <em>&laquo;Au départ c&rsquo;était Rs 80 millions. Ensuite c&rsquo;est arrivé à Rs 38 millions. Après le Covid-19 et toutes les contraintes que nous avons, on a constitué une équipe de volontaires.&raquo; </em>Résultat, le coût de la rénovation a été <em>&laquo;ramené à Rs 25 millions&raquo;.</em></p>

<p>Comment expliquer cette grande différence entre deux estimations à deux ans d&rsquo;intervalle ? Claude Wong So, <em>&laquo;Project manager&raquo;, </em>explique qu&rsquo;à son arrivée, le comité technique a évalué chaque item <em>&laquo;en quantité et en coût réel du marché&raquo;.</em> La plus grosse économie étant toutes les compétences qui contribuent à la rénovation de ce patrimoine national à titre bénévole.</p>

<p>Un premier appel à contribution a permis de recueillir Rs 10 millions, indique l&rsquo;évêque de Maurice. <em>&laquo;Nous avons encore Rs 15 millions à trouver pour terminer le chantier.&raquo;</em> En sus de frapper aux portes des entreprises, ainsi que de diverses chancelleries, le diocèse anglican envisage un éventuel crowdfunding.</p>

<p>Quant à l&rsquo;État, il contribue à hauteur de Rs 8 millions sur deux années financières. Comme la cathédrale St James est un patrimoine national, la rénovation est supervisée par le <em>National Heritage Fund.</em></p>