Publicité

Naufrage du «Sir Gaëtan»: un trou dans la coque du remorqueur depuis Pointe-d’Esny ?

16 septembre 2020, 18:51

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Naufrage du «Sir Gaëtan»: un trou dans la coque du remorqueur depuis Pointe-d’Esny ?

Le remorqueur Sir Gaëtan s’est-il échoué sur un haut-fond dans la baie de Mahébourg à son arrivée à Pointe-d’Esny pour récupérer la barge L’Ami Constant, le 31 août ? Ceux qui soulèvent la question se demandent aussi si c’est à ce moment-là qu’il y aurait eu un trou dans la coque. Un trou qui serait à l’origine de l’accident au large de Poudre-d’Or et non pas suivant la collision avec la barge. 

Ces derniers vont plus loin et s’interrogent si c’est ce qui expliquerait le départ précipité en fin d’après-midi du remorqueur de la Mauritius Ports Authority (MPA) à destination du port. De plus, ils veulent savoir pourquoi l’épave n’est pas remorquée au port pour un constat des dégâts. Ce que, selon eux, est très facile à mettre en oeuvre et est bien moins coûteux que le pompage du fioul en mer. 

Face à ces nouvelles interrogations, nous nous sommes tournés vers un responsable actif sur le site du naufrage où des plongeurs ont procédé à l’examen de l’épave qui se trouve à quelque 20 mètres de profondeur au large de Poudre-d’Or et qui sont aussi chargés du pompage du fioul du remorqueur. 

«Impossible qu’il y ait eu la fissure comme celle qu’on a constatée sur le côté droit de l’épave dès Pointe-d’Esny. Si c’était le cas, le Sir Gaëtan aurait sombré dans le Sud-Est et pas à Poudre-d’Or», explique ce responsable qui dit se baser sur l’examen des spécialistes engagés dans les opérations de pompage du fioul. 

Il poursuit qu’il a aussi été constaté que le remorqueur, avant de couler, allait vite (NdlR, le calcul du nombre de noeuds est toujours en cours) malgré une mer déchaînée. 

«Une corde qui servait aussi à aider à tirer L’Ami Constant s’est cassée. La barge est alors arrivée à hauteur du remorqueur à droite et c’est en essayant de l’éviter que la collision s’est produite résultant en une grosse fissure sur le flanc droit. Avec un trou d’un mètre par 50 cm comme cela (NdlR, le Port Master Louis Gervais Barbeau a parlé d’un trou de la taille d’un ballon de foot dans nos colonnes le 2 septembre) et deux courants qui aspirent sous l’eau là-bas, le bateau a coulé à pic en un rien de temps après la brèche», fait valoir notre interlocuteur. 

Il conclut que le pompage du diesel du Sir Gaëtan sert à éviter une nouvelle catastrophe écologique. Quant à l’enlèvement de l’épave, la décision revient au directeur des Affaires maritimes, dont le bureau, rappelons-le, a été placé depuis vendredi sous l’égide du ministère de la Justice.