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Le GM revoit sa copie, 1 800 postes seront remplis

15 septembre 2020, 19:58

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Le GM revoit sa copie, 1 800 postes seront remplis

Policiers; enseignants du primaire et du secondaire ; maîtres d’école et des assistants maîtres d’école ; licencing registration officer ; assistant finance officer; assistant procurement & supply officer ; statistical officer… Ce sont là quelques-unes des vacances qui seront annoncées par la Public Service Commission (PSC) dans le courant de l’année financière 2020-2021. Au-delà des 674 postes budgétés, ce sont presque 1 800 postes additionnels qui seront remplis. Cette information, obtenue par l’express auprès de sources sûres du ministère de la Fonction publique, fait état que celles-ci découlent des travaux du comité annoncé lors de la présentation budgétaire, le 4 juin.

À vendredi dernier (11 septembre) et depuis le 14 août, la PSC avait «advertised» 23 postes son site Web. Soit, presque cinq mois après la dernière annonce en date du 17 mars. Des 23 nouveaux postes, dix concernent l’Assemblée régionale de Rodrigues, et les autres, le ministère de la Santé. Parmi eux, le recrutement de spécialistes/Senior specialists en tuberculose et des maladies respiratoires (tuberculosis and chest diseases) ; la cardiologie ; les services dentaires; la chirurgie générale, la chirurgie orthopédique et la chirurgie vasculaire. Sans compter des postes de medical laboratory technologist , d’opticien-optométriste, d’orthophoniste et d’audiologiste et six autres à l’intention de ceux déjà employés par le gouvernement. Ils ont été annoncés entre le 30 juillet et le 8 septembre.

Par ailleurs, 50 management support officers seront retenus au-delà des 107 vacances annoncées à ce poste en fin janvier. Quelque 150 general workers seront également embauchés pour travailler au sein du ministère de l’Agro-industrie.

Ces changements interviennent à la suite de recommandations du comité, présidé par Nayen Koomar Ballah, le chef de la fonction publique peu de temps après la présentation du dernier Budget. Dans un communiqué émis par le bureau du Premier ministre le 23 juin, à l’intention des supervising officers concernés, le haut fonctionnaire affirmait qu’ «en vue des défis de la pandémie du Covid-19 et son impact négatif sur les finances publiques, le recrutement dans la fonction publique sera limité à des secteurs prioritaires [...] Un montant de Rs 200 millions a été alloué à cet effet pour l’année financière en cours». Ainsi, les supervising officers disposaient jusqu’au 15 juillet pour soumettre leurs propositions en suivant des principes généraux préconisés. À savoir, d’une, que le poste doit être d’intérêt national et d’une nécessité absolue pour atteindre les objectifs stratégiques des ministères et départements. Ensuite, celui-ci doit être directement lié à la mise sur pied des mesures budgétaires et/ou du programme gouvernemental. Ou encore, qu’il soit requis pour réaliser l’engagement du gouvernement au niveau régional et international.

En dépit de ces lignes directives, est-il précisé dans le communiqué, la priorité doit être accordée aux services essentiels, au niveau stratégique et pour répondre aux besoins spécifiques dans des secteurs de fonctionnement critiques. Les organismes et les collectivités locales n’étaient pas en reste. Leur ministère devait examiner et émettre des recommandations aux boards et conseils concernés. Et ce, en respectant strictement lesdites lignes directives et en tenant en compte les fonds qui leur sont alloués selon le Budget.

Sollicités, les présidents respectifs de la Federation of Public Sector and Other Unions (FPSOU), de la State Employees Federation (SEF) et de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) déplorent le manque de transparence autour des travaux effectués par le comité. «Des extraits des procès-verbaux de ce comité auraient dû être rendus publics», affirme Rashid Imrith, président de la FPSOU. Pour sa part, Narendranath Gopee, de la FCSOU, décrie ces décisions comme «sournoises». «Même pas de circulaire pour nous informer que l’exercice a été complété», dit-il. À son homologue de la SEF, Radhakrishna Sadien, de renchérir que «dans l’esprit de la bonne gouvernance, on aurait dû appeler les syndicalistes pour nous en parler. Il y a un manque de personnel dans tous les ministères. On déshabille Pierre pour habiller Paul. C’est le service offert au public qui va en souffrir. Et ce n’est pas aux fonctionnaires mais au gouvernement de répondre aux critiques des gens». Au niveau du ministère de la Fonction publique, l’on indique qu’une rencontre avec les trois représentants des fédérations avait déjà eu lieu.

D’autre part, les trois syndica- listes se posent des questions sur la nomination de trois secrétaires permanents, il y a quelques semaines. «Il s’agit d’un poste promotionnel pour le grade de Deputy Permanent Secretary. Est-ce que les trois cas sont passés par le comité ?» se demande Rashid Imrith. Au ministère, l’on indique que ces nominations font suite au départ à la retraite de trois secrétaires permanents. «Ce sont des funded positions. Quand il y a des départs à la retraite, il faut remplir ces postes de nouveau. Ainsi, ce sont des postes pour lesquels le Budget fait déjà provision. Il n’y a pas lieu de chercher d’autres sources de financement», explique-t-on.