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Scandale à Landscope: Le PM averti depuis un an
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Scandale à Landscope: Le PM averti depuis un an
Dans l’édition de l’express du vendredi 10 juillet, l’ancien président du conseil d’administration de Landscope Mauritius, Gérard Sanspeur, a formulé de graves accusations à l’encontre de Naila Hanoomanjee, la Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie. Un jour plus tard, la direction a émis un communiqué pour démentir les informations révélées par Gérard Sanspeur.
Mais l’express est en possession d’un document qui confirme que l’intervention du Premier ministre avait déjà été sollicitée dès le 7 juillet 2019, soit quelques jours seulement après que la décision «illégale» d’émettre des lettres d’intention à deux développeurs uniquement. Gérard Sanspeur allègue en effet que deux terrains appartenant à l’Etat, valant Rs 8 milliards, ont été «illégalement transférés» à deux sociétés au profit d’une poignée d’autres par Landscope Mauritius. Un groupe de 30 autres promoteurs avaient également soumis leur proposition en vue d’acquérir et de développer ces terres.
Risques élevés
Dans le document en question, Pravind Jugnauth est alerté sur les «risques extrêmement élevés entourant une offre non-sollicitée» de l’un des deux soumissionnaires, pour acquérir 120 arpents du site, qui devait abriter la défunte Heritage City. Une «joint-venture spéculative» y est même mentionnée.
Ce n’est pas tout. Le Premier ministre est aussi averti que Naila Hanoomanjee a convié une réunion d’urgence du conseil d’administration, avec l’intention de «précipiter les membres du conseil à approuver l’émission des lettres d’intention sans aucun fondement et sans justifier le raisonnement économique de cette requête».
Pour ne pas prendre de décision hâtive et vu le danger de le payer cher plus tard, Gérard Sanspeur a réclamé une évaluation professionnelle des risques auprès du Premier ministre, dans ce document de juillet dernier. Un an plus tard, via sa page Facebook et l’express, l’ancien Chairman demande au Premier ministre de révoquer le conseil d’administration de Landscope ainsi que Naila Hanoomanjee pour les irrégularités de nature criminelle dénoncées déjà en 2019.
Samedi, soit au lendemain de l’interview accordée par Gérard Sanspeur à l’express, le leader du Mouvement militant mauricien s’est longtemps appesanti sur ce nouveau scandale. Paul Bérenger a réclamé la publication des «minutes of proceedings» du conseil d’administration de Landscope et du «cabinet paper».
Paul Bérenger a félicité Gérard Sanspeur d’avoir fait obstruction à un acte illégal. Selon le leader mauve, un seul membre du conseil d’administration a fait un blocus. «Le parquet a donné raison à Gérard Sanspeur. Le Conseil des ministres a approuvé l’octroi des terres et le board a ensuite pris la décision d’émettre une letter of intent sans les documents nécessaires.» Il a soutenu que le communiqué de Landscope Mauritius «joue sur les mots» et peut même être interprété comme un aveu indirect.
Au CCID : Naila Hanoomanjee porte plainte pour diffamation
<p>La Chief Executive Officer de Landscope Mauritius, Naila Hanoomanjee, a porté plainte hier, lundi 13 juillet, au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour diffamation contre Gérard Sanspeur, ex-président du conseil d'administration de Landscope. Elle accuse ce dernier d’avoir, dans un entretien accordé dans l'édition de l'express du samedi 10 juillet, déclaré que Landscope avait transféré illégalement deux terrains valant Rs 8 milliards à deux sociétés au profit d'une poignée d'autres. Naila Hanoomanjee a qualifié ces propos de faux et affirmé que ceux-ci lui ont causé des préjudices.</p>
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