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Vans scolaires: comment faire face avec moins d’enfants?

30 mai 2020, 17:45

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Vans scolaires: comment faire face avec moins d’enfants?

Après désormais plus de deux mois de lockdown, les établissements scolaires qui ne sont pas près de rouvrir. C'est qui met les vans scolaires dans une situation pénible. Même si les crèches et garderies seront opérationnelles dès mardi, les chauffeurs de vans scolaires font face eux à un véritable casse-tête : comment assurer leur viabilité puisqu’ils devront transporter moins d’enfants afin de respecter les mesures sanitaires.

Vérification des températures, nombre réduit de passagers et communication continue avec la direction des établissements… C'est le protocole auquel ils devront se soumettre.

Bruno Achilles, chauffeur dans le sud de l’île, raconte que des parents essayent de le joindre depuis l’annonce de la ministre.  «Ils me demandent de me charger d’aller quitter et récupérer leurs enfants à  l'école.» Malheureusement, comme indiquent les mesures, il ne pourra  transporter plus d e quatre enfants. «J’ai un protocole à respecter désormais. Je serai responsable de la sécurité de ces enfants et je me dois de suivre les mesures à la règle.»

Auparavant, Bruno Achilles transportait six élèves de la maternelle tous les matins, mais à partir de mardi matin, il n’aura droit à embarquer seulement quatre petits voyageurs. «Deux enfants de moins, c’est quand même quelques billets en moins par  enfant à la fin du mois. Il serait peut-être judicieux de revoir le paiement mensuel afin de m’assurer de ne faire aucune perte car j’aurais également mon aide-chauffeur à payer à la fin du mois.»

Tyron Meethoo, chauffeur dans la région de La-Tour-Koenig souligne, quant à lui, se demande encore si ça vaut la peine de reprendre le service à partir de la semaine prochaine. « Brûler de l’essence pour n’aller déposer qu’un enfant à la crèche tous les jours n’est pas à mon avantage», confie-t-il. «Le nombre d’élèves qui fréquente la maternelle ou la crèche  et qui utilise les vans scolaires dans ma région n’est pas conséquent. On ne sort pas gagnant dans cette nouvelle situation. On est à sec depuis le mois de mars car des parents ne nous ont pas payés depuis le confinement et beaucoup d’entre nous n’ont pas bénéficié de l’aide de la MRA», explique-t-il.