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MK: les syndicats en appellent au ministre Callichurn

21 mai 2020, 20:45

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MK: les syndicats en appellent au ministre Callichurn

Seulement 40 % des membres du personnel au lieu de 50 % devront partir si les syndicats acceptent de renoncer aux accords syndicaux passés avec la direction. Voilà le deal que leur a proposé, Sattar HAjee Abdoola, un des administrateurs d’Air Mauritius.

Difficile choix pour les syndicalistes : s’ils se résignent à de nouvelles conditions de travail, ils sauveront 300 emplois des 1 500 qui seront conservés. Ils ont jusqu’à midi, demain, pour donner leur réponse.

C’est ainsi que les représentants des huit syndicats de MK se sont rencontrés ce matin, jeudi 21 mai. Ils comptent tous solliciter le ministre Soodesh Callychurn pour une rencontre le 15 juin.

Les syndicats expliquent déjà qu’il leur est impossible de recueillir l’avis de leurs membres sur ce «deal» en raison du confinement. «Comme on est en confinement, aucune assemblée n’est possible», relève le négociateur syndical, Jack Bizlall.

Du côté des administrateurs, l’on ne veut, pour l’heure, commenter cette position des syndicats. L’on souligne toutefois qu’aucun chiffre n’a été avancé en termes de licenciements. «300 postes peuvent être conservés voire plus, selon dépend de la situation financière», indique-t-on.

Mais l’on sait que les syndicats ne semblent pas vouloir accepter que les accords ou Memorandum of Understanding (MoU) soient jetés à la poubelle. De quels accords parle-t-on ? Donnant un exemple de ces accords, l’administration parle d’une allocation au personnel navigant quand il doit faire une annonce aux passagers dans une langue autre que l’anglais ou le français. «Vous trouvez ce genre d’accord raisonnable ?»

Du côté des syndicats, on craint de «négocier sans rien après avoir renoncé à tous nos droits acquis». Un syndicaliste n’apprécie pas les commentaires de l’administration. «C’est comme l’affaire des 300 euros (NdlR, une allocation d’hébergement octroyée aux stewards et hôtesses de l’air quand ils descendent, par exemple, à Paris, pendant deux jours), on prend des exemples extrêmes pour tenter de nous faire passer pour des privilégiés.»

Et quid des Executive Vice Presidents, Vice Presidents, Managers et autres cadres dont les fiches de paie pèsent beaucoup dans les comptes de MK ? «Tous les niveaux seront concernés, même les membres de la direction», laisse-t-on comprendre.