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Cimetière Bigara: quatre fossoyeurs, trois helpers et deux responsables en stand-by

4 avril 2020, 19:00

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Cimetière Bigara: quatre fossoyeurs, trois helpers et deux responsables en stand-by

Plus silencieux qu’à l’accoutumée, le cimetière Bigara, à Curepipe, est à jamais gravé dans l’histoire du pays. Depuis que l'île est en confinement total, les autorités ont décidé qu’il sera bien la dernière demeure de toute personne qui décède du Covid-19.

Du coup, comme le soutient le maire de Curepipe, Hans Margueritte, tout un arsenal a été mis en place pour aider les familles. «Même si le personnel a été réduit, quatre fossoyeurs, trois helpers et deux personnes responsables de la crémation sont en stand-by. Nous avons également deux inspecteurs engagés.»

À hier, sur les sept personnes décédées du Covid-19, seulement six reposent à Bigara. En effet, la première victime a été incinérée. Selon la fille de cette dernière, des préposés au ministère de la Santé ont demandé que le corps soit incinéré au plus vite. Sauf que la Santé dément que cela a été imposé. Tout est fait selon les croyances de la famille, dit-on.

De son côté, le maire de Curepipe poursuit que «des religieux sont contactés pour le dernier rituel à la personne décédée». Toutefois, il confie que depuis le confinement, le cimetière est fermé au grand public. «Seulement dix membres par famille sont autorisés à y  être présents. Que ce soit pour le Covid-19 ou pas.» Il en sera ainsi  pendant quelque temps après la levée du confinement aussi.

«Il est vrai que le personnel qui travaille au cimetière a peur, un peu comme tout le monde. Mais nous leur avons donné tous les équipements nécessaires», assure Hans Margueritte.