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School Certificate: des pistes pour mieux réussir

22 janvier 2020, 19:15

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School Certificate: des pistes pour mieux réussir

Depuis l’annonce des résultats du School Certificate (SC), jeudi, les spécialistes du secteur éducatif semblent accorder leurs violons sur un sujet en particulier : la responsabilisation des élèves. Pour eux, la plupart des jeunes (NdlR, ils sont 13 141 élèves à ne pas avoir eu cinq ‘credits’, au minimum, sur les 18 659 candidats au SC) ne réalisent pas la portée de ces examens.

Beaucoup les ont pris à la légère et maintenant, ne pouvant accéder au Grade 12 par manque de «credits», ils ne savent plus quoi faire. D’où le besoin urgent, rappelle le corps enseignant, de les faire prendre conscience de leurs responsabilités.

C’est le constat de Soondress Sawmynaden, président de l’Association des recteurs des collèges d’État. «Beaucoup d’élèves n’ont pas donné le maximum pour les examens. Ils n’ont pas travaillé comme il faut et le résultat se voit sur le nombre de jeunes qui n’ont pu obtenir les cinq ‘credits’ demandés.» Selon lui, l’une des principales causes de l’échec scolaire est l’utilisation à outrance des réseaux sociaux.

«Ces jeunes passent plusieurs heures sur leurs smartphones, des heures non-productives.» Il explique aussi que ces mauvais résultats sont aussi le fruit d’un apprentissage non maîtrisé des langues. «En général, les jeunes ne lisent pas assez, ne lisent presque plus. Et le langage qu’ils utilisent quand ils envoient des textos et autres messages, par exemple, ne les aide absolument pas dans la maîtrise de la grammaire et de l’orthographe des langues étudiées

Choix des matières

Le pédagogue souligne aussi que les choix de combinaisons de matières au niveau des collèges peuvent engendrer des problèmes. Il s’explique. «On ne laisse pas assez de liberté de choix aux collégiens. Certains se trouvent obligés de prendre des matières qu’ils n’aiment pas. Du coup, ils ne se donnent pas à fond dedans

Il soutient qu’au niveau du collège Dr Maurice Curé, par exemple (il y occupe le poste de recteur), les filles ont plusieurs options qui s’offrent à elles et le résultat final se fait sentir. Pour Soondress Sawmynaden, il faut aussi mettre ces jeunes face à leurs devoirs et responsabilités. «Ils ont tout gratuitement : l’école, le transport, le paiement des examens, les livres maintenant… On ne leur demande que de bien travailler et d’obtenir, au minimum, les cinq ‘credits’

Même son de cloche du côté d’Ally Yearoo, membre exécutif de l’Education Officers Union. Il avance que les collégiens ont été rattrapés par la réalité. «Pour eux, tout paraît simple et facile. Ils n’ont pas réellement pris conscience de l’enjeu, c’est-à-dire que sans les cinq ‘credits’, ils ne pourront pas accéder au HSC.» Selon lui, plusieurs de ces collégiens qui veulent poursuivre leurs études vont se jeter maintenant à corps perdu dans les leçons particulières.

Méthodes d’enseignement

Par ailleurs, pour le président de la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), Yugeshwar Kisto, plusieurs questions restent sans réponse, notamment sur les méthodes d’enseignement. «On nous demande de suivre certaines formalités en classe. Et, au final, on se demande si ce ‘paperwork’ sert à quelque chose, que ce soit de notre côté ou de celui des collégiens

Force est de constater que le nombre d’échecs dans certaines matières frise des taux inquiétants (voir tableau). Par exemple, même si le «credit mark» pour les mathématiques (Syllabus D) est passé à 37,5 points (au lieu des 50 usuels), cela n’a pas empêché 3 715 élèves d’échouer dans cette épreuve (aggregate 9), sur 14 436 candidats. Mais là où le bât blesse, c’est de savoir que le seuil minimum pour obtenir un «pass» (aggregate 8) dans cette matière est de… 15,5 points.

Des interrogations concernant l’«Hinduism»

Yugeshwar Kisto, président de la GSSTU, s’interroge. Il ne comprend pas pourquoi la fourchette de notation, lors de la correction des copies pour obtenir un «credit» en Hinduism, n’est plus de 50 à 54 points, comme cela était le cas jusqu’à présent. «À présent, un collégien qui obtient 50 points se voit attribuer un ‘E’. Cela ne le qualifie pas pour un ‘credit’. Des élèves et même des professeurs ont été pris au dépourvu.» Il confie qu’il a sollicité une explication au niveau du ministère de l’Éducation et qu’il attend toujours une réponse, car, selon lui, des collégiens ont été pénalisés.

Une cellule d’info pour conseiller

<p>Le ministère de l&rsquo;Éducation a, dans un communiqué, souligné qu&rsquo;une cellule d&rsquo;information a été mise en place &laquo;afin de mieux conseiller les élèves sur les opportunités d&rsquo;études qui sont à leur portée&raquo;. Il est aussi avancé que les élèves concernés &laquo;peuvent, en premier lieu, poursuivre leurs études en Grade 11 ou en Grade 12 dans les collèges, selon leur éligibilité&raquo;. Au cas contraire, ils pourront opter pour un centre polytechnique se trouvant soit à Réduit, Montagne-Blanche ou Pamplemousses ou encore, un établissement d&rsquo;enseignement technique et professionnel, comme les centres du MITD, l&rsquo;École hôtelière, entre autres. Le ministère souligne que les élèves pourront poursuivre leurs études en fonction de leurs résultats au SC et de leur choix de filière.</p>