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Trafic de Psychotropes: soupçonné de vendre de la drogue, un médecin s’explique en cour

25 octobre 2019, 08:15

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Trafic de Psychotropes: soupçonné de vendre de la drogue, un médecin s’explique en cour

«Ce n’est pas vrai de dire que je vendais de la drogue sur le parking. Je m’y suis tout simplement rendu afin de récupérer un stéthoscope dans ma voiture.» Soupçonné d’avoir vendu de la drogue à un officier de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) qui s’était fait passer pour un acheteur, Dr Kefayat Hussain Aubdoollah s’est rendu devant la magistrate Adeela Hamuth en cour intermédiaire où ses dépositions ont été lues. Il explique dans sa version des faits les circonstances qui l’ont mené à son parking, à Castel, Phoenix, où les officiers de l’ADSU disent l’avoir pris en flagrant délit de vente de drogue.

Le Dr Kefayat Hussain Aubdoollah, déclare, dans sa déposition à la police, que le 24 août 2015, il avait un patient dans son cabinet. «Il était nécessaire pour moi de l’ausculter à l’aide d’un stéthoscope spécial mais je me suis rendu compte qu’il fallait que je le récupère dans ma voiture.» Il dit être allé chercher l’appareil dans le coffre de sa voiture et que c’est là qu’il a remarqué la présence d’un homme. «J’avais déjà aperçu cet homme dans la salle d’attente à deux reprises et le voilà, devant moi, me demandant si je pouvais lui prescrire des psychotropes. J’ai donc compris que c’était un drogué. Li dir moi fer enn trasé. Mo dir li arét fatig moi. Al trasé.» À la suite de son refus, l’homme aurait jeté quelque chose dans sa voiture avant de prendre la fuite. «Des hommes se sont présentés devant moi juste après, me disant que j’étais en état d’arrestation.» Il a alors compris que c’étaient des officiers de l’ADSU, qui ont par la suite procédé à une perquisition.

L’accusé réfute ainsi les allégations de l’ADSU qui lui reproche d’avoir vendu de la drogue dangereuse sur son parking. Pour lui, c’est faux de dire qu’il avait conclu un accord avec deux officiers de l’ADSU se faisant passer pour des acheteurs pour la vente de comprimés de Rivotril contre la somme de Rs 9 800.

Confronté aux pièces à conviction, dont la drogue d’une valeur de Rs 17 300 et une somme de Rs 3 800 saisie sur lui, il nie être passé aux aveux et avoir expliqué qu’il avait du mal à obtenir un salaire suffisant, outre son salaire mensuel de Rs 30 000. «J’ai tout simplement été informé que j’étais en état d’arrestation et je n’ai jamais dit que mon salaire ne me suffisait pas et que je devais vendre de la drogue pour joindre les deux bouts vu que je n’obtenais pas de travail dans le secteur public.»

Toujours dans sa version des faits, le Dr Kefayat Hussain Aubdoollah dit avoir expliqué aux enquêteurs qu’il attendait une réponse à une demande pour un poste dans un hôpital public. Il concède par ailleurs que ladite somme a bien été saisie en sa possession mais explique que l’argent ne provenait pas du trafic de drogue. Les ampoules de morphine et le valium saisis dans sa voiture devaient, dit-il, servir en cas d’urgence. «J’ai procédé à l’achat de ces médicaments au nom de mes patients à travers un hôpital privé et une pharmacie», soutient le Dr Kefayat. Il devra revenir en cour le 10 janvier 2020 pour l’audition d’autres témoins, qui seront contre-interrogés par son avocat, Me Gavin Glover, Senior Counsel.