Publicité

Poudre-d’Or: Mario Mamedy passionné d’ostréiculture

14 août 2019, 07:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Poudre-d’Or: Mario Mamedy passionné d’ostréiculture

Il est devenu ostréiculteur à Poudre-d’Or Village à la mort de sa mère, dont il a pris la relève. Voici la culture d’huîtres selon Mario Mamedy.

C’est l’homme que les amoureux d’huîtres doivent chercher à Poudre-d’Or Village. Âgé de 57 ans, Mario Mamedy est devenu ostréiculteur à la mort de sa mère, qui était ostréicultrice depuis son jeune âge. Cette dernière, une dénommée Marie Mamedy, était connue pour la qualité de ses huîtres.

Mario Mamedy confie qu’elle avait des clients à travers tout le pays. D’ailleurs, même après sa mort, ceuxci continuaient à venir la chercher dans le but d’acheter ces mollusques charnus et moelleux.

Il fallait toutefois que quelqu’un prenne la relève de la mère. Issu d’une famille de pêcheurs, Mario, étant le dernier fils, s’est décidé à marcher dans les pas de sa mère.

Nous l’avons rencontré à l’endroit où il a installé tout un système pour la culture d’huîtres. D’ailleurs, tous les habitants du village connaissent la place qu’occupe Mario Mamedy. Qui ne cesse de parler de ces mollusques. Il confie que depuis qu’il a pris la relève, il s’est davantage intéressé à leur culture.

Mario Mamedy sait exactement où trouver les huîtres.

Sur place, il n’hésite pas à pénétrer dans une claire et à plonger la main dans l’eau pour la ressortir presque aussitôt en ramenant des palourdes et quelques coquilles recouvertes d’algues vertes.

«C’est cette richesse de la vie marine qui donne à l’huître son goût, sa texture et éventuellement sa couleur. Poudre-d’Or Village est réputé pour être l’endroit idéal pour le verdissement des huîtres. Ce processus dépend de la présence de diatomées spécifiques dans l’eau. Celles-ci se développent de façon naturelle, mais cette évolution est également instable», explique le fin connaisseur.

«Les huîtres sont très sensibles et elles peuvent se casser facilement. Une fois cassées, elles ne sont plus utiles. La couleur vert pâle amuse l’oeil, mais ne change rien à la qualité gustative de l’huître. C’est une signature naturelle de Dame Nature.»

L’ostréiculteur explique, par ailleurs, que les huîtres prennent environ deux ans pour atteindre leur maturité. En effet, pendant cette période, les mollusques, qui sont jeunes, restent collés aux rochers. Ce n’est qu’au moment où les huîtres sont prêtes qu’elles se décollent naturellement. Mario Mamedy confie que les coquilles de ces mollusques s’ouvrent pendant la marée haute dans le but de conserver l’eau salée lorsque la marée est basse. Il se dit fasciné par ces créatures marines qui ne cessent de le surprendre.

Rs 3 l’unité

Notre interlocuteur a aussi un coeur d’or. Il n’hésite pas à donner gratuitement des huîtres à des malades, qui en ont vraiment besoin. «Tout près d’ici se trouve le Poudre d’Or Chest Hospital. Souvent, des gens viennent chercher des huîtres pour des malades. Parfois, je leur en donne gratuitement.» 

Il vend ces mollusques à Rs 3 l’unité… un prix plus qu’abordable pour les amoureux d’huîtres.

 

Qu’en sait-on ?

<p style="text-align: justify;">Les bivalves sont disponibles toute l&rsquo;année. Et dans l&rsquo;hémisphère Nord, il est préférable de les consommer pendant les mois les plus froids, soit de septembre à avril. Les huîtres sont généralement maigres en été, car elles consacrent leur énergie à la reproduction. Mais chez nous, à Maurice, de tout temps, on conseille de ne pas en manger pendant les mois comportant un <em>&laquo;R&raquo;</em>, mais plutôt de mai à août. Par ailleurs, lorsque vous achetez des huîtres, évitez celles qui sont ouvertes ou qui ne se ferment pas immédiatement après que vous ayez donné un léger coup sur leur coquille.</p>