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Abus allégué: le CCID enquête sur un haut gradé du PIO

7 août 2019, 12:00

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Abus allégué: le CCID enquête sur un haut gradé du PIO

Ce qu’on lui reproche: d’utiliser sa position officielle pour faire du chantage dans l’octroi de permis de séjour à des étrangères. Une lettre de dénonciation contre ce fonctionnaire affecté au Passport & Immigration Office (PIO) a atterri au bureau du commissaire de police (CP) la semaine dernière, de même qu’à l’Independent Commission against Corruption (ICAC). Il a été convoqué aux Casernes centrales pour un interrogatoire ce mercredi 7 août.

La missive contient des détails précis sur le présumé modus operandi du fonctionnaire. Le cas d’une étrangère y est cité. Selon l’auteur de la lettre, le fonctionnaire aurait demandé à cette dernière d’avoir recours à des faveurs sexuelles contre l’obtention de son permis de séjour. Une autre étrangère, qui aurait, elle, accepté, aurait «facilement obtenu son permis». De plus, des captures d’écran montrant des échanges entre le fonctionnaire et les étrangères ont également été référées aux autorités. Des «screenshots» qui montreraient diverses parties de l’anatomie du fonctionnaire…

Des images des caméras de surveillance du PIO pourraient confirmer ces dénonciations, selon la missive. Car elle cite un événement précis qui se serait passé en juillet. Une étrangère se serait rendue dans les locaux du PIO et se serait engagée «in immoral things». Cela, car elle était désespérée d’obtenir un permis de séjour.

«Immoral things»

Sollicité par l’express, le CP, Mario Nobin, confirme avoir pris connaissance de l’affaire. «J’ai envoyé le dossier au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour enquête. Ce sera traité de façon urgente», avance-t-il. D’ajouter que si les allégations sont vérifiées, les procédures juridiques seront appliquées. «Le CCID vérifiera les messages et les photos. S’ils sont authentiques, des sanctions seront appliquées. Nous traitons cette affaire avec beaucoup de sérieux.»

Interrogé, le fonctionnaire concerné dément les allégations. «Ces dénonciations sont complètement fausses. De toute façon, c’est le Prime Minister’s Office qui décide du permis de séjour. Au PIO, on ne traite que les demandes», dit-il. De poursuivre qu’il n’entretient que des «contacts professionnels avec ces personnes».