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Cancer: Dany Fra, la survivante

16 juin 2019, 18:06

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 Cancer: Dany Fra, la survivante

Cela fait sept ans. Sept ans depuis que Dany Fra a vaincu une tumeur au cerveau. Aujourd’hui âgée de 45 ans, elle ne cesse de remercier Dieu de lui avoir donné le courage d’affronter cette terrible maladie. Cette semaine, comme un rappel, elle a posté une photo de son combat sur Facebook. De l’Angleterre, cette maman courage a accepté de nous raconter son histoire.

Tout a commencé alors qu’elle été encore une petite fille. Dany Fra souffrait toujours de maux de tête atroces. À l’adolescence elle voulait même mettre fin à ses jours. «Le pire, c’est que quand j’allais à l’hôpital, le médecin disait à ma mère que je faisais semblant d’avoir mal pour attirer l’attention sur moi.» Mais ses parents l’ont toujours soutenue, aidée, du mieux qu’ils pouvaient. En 1995, alors qu’elle a 21 ans, elle se marie. Huit ans plus tard, elle s’envole pour l’Angleterre avec son mari et ses deux filles âgées de huit et six ans. Elle prend de l’emploi comme infirmière dans un hôpital à Londres.

Mais ces maux de tête ne la quittent pas, ne l’ont jamais quittée. En 2008, elle fait un malaise sur son lieu de travail à Londres. «On m’a tout de suite transportée aux urgences. Des scanners ont révélé une tumeur au cerveau…»

Découragée, déboussolée, Dany s’inquiète de ce qu’il adviendra de sa famille car elle est la seule à travailler. «Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi moi ?» Une question qu’elle ne cesse de se poser. Elle tente de rester forte pour ses enfants, mais c’est dur. «Je n’arrivais plus à manger correctement et je faisais des crises d’épilepsie. Mes filles étaient adolescentes, elles comprenaient ce qui m’arrivait et cela les traumatisait énormément

 Les médicaments qu’elle prend sont tellement puissants qu’elle n’est plus elle-même, physiquement, mentalement. «J’avais des brûlures, sur tout le corps ma peau été brulée à cause du carbamazépine. Et c’est là que les docteurs ont décidé de m’opérer.» Ce qu’elle risquait ? La mort…

Avant l’opération, Dany passe ses jours à écrire des lettres à ses proches, ses filles. «Je voulais leur dire ce que je ressentais pour eux de peur de ne plus pouvoir le leur dire.» C’était en 2012.

L’intervention durera huit heures, et après coup, elle se dit que sa survie relève d’un miracle. Elle est autorisée à rentrer chez elle sept jours plus tard. Mais ce n’était pas fini. «Quelque temps après, ma plaie s’est mise à saigner et j’ai senti comme une explosion au niveau de l’oreille.» Diagnostic : une infection. «Il a fallu me réadmettre à l’hôpital national de neurologie et de neurochirurgie.» Dany passe de nouveau sous le scalpel. Mais elle s’en sort, une fois de plus.

Aujourd’hui, à 45 ans, Dany est infirmière en charge en soins intensifs pour bébés prématurés ou malades dans un établissement hospitalier sis sans la capitale anglaise. Comme les neurochirurgiens qui lui ont sauvé la vie, elle s’engage aussi chaque jour à soigner les bébés, avec dévotion.

«Après mon opération, on m’avait dit que dans 10 ans, c’est à dire dans deux ans encore, je pouvais développer de grosses complications. J’attends pour voir mais pour l’instant je n’y pense pas.»

Pour l’instant, elle profite de la vie. Avec ceux qu’elle aime.