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Vol chez Philippe Gentil, le compositeur de l’hymne national : «J’ai vu la mort en face»

1 juin 2019, 21:00

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Vol chez Philippe Gentil, le compositeur de l’hymne national : «J’ai vu la mort en face»
 
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Aucune arrestation à ce jour. Pourtant, cela fait quatre mois que Philippe et Claudette Gentil sont la cible de malfrats. Leur domicile a été cambriolé à de nombreuses reprises et ils ont même été attaqués.

«Ils m’ont dit de leur remettre de l’argent, sinon ils me tueraient avec un marteau. Je voyais la mort devant moi. J’avais l’impression que je plongeais et n’arrivais pas à remonter à la surface…» Quatre mois déjà que Philippe Gentil, 91 ans, le compositeur de notre hymne national, et son épouse Claudette, 83 ans, sont la cible d’une bande de malfrats. Traumatisé, le couple, domicilié à Quatre-Bornes, vit dans la peur. D’autant qu’à ce jour, aucune arrestation n’a été faite malgré ses nombreuses plaintes à la police.

«Nous ne sommes plus en sécurité chez nous», lâche Claudette Gentil. Cela fait des lustres que le couple Gentil vit seul avec des chats pour seule compagnie. Un train-train auquel mari et femme s’étaient habitués jusqu’à environ quatre mois de cela, lorsque des toxicomanes auraient commencé à squatter une impasse derrière leur domicile. Un dimanche, alors que Philippe et Claudette Gentil sont à l’église, leur maison est cambriolée pour la toute première fois.

Les malfrats ont vidé la cuisine, emportant toutes les provisions du couple. «Je me souviens avoir dit, en sortant de l’église, que j’allais préparer un bon curry d’ourite. En ouvrant la porte, j’ai eu un choc. Le réfrigérateur était vide. Les placards et les buffets aussi», dit l’épouse du compositeur de l’hymne national.

Nouvelle télé dérobée

Deux semaines après, revoilà les voleurs. Ils défoncent les antivols et vident de nouveau la cuisine. À leur troisième «visite», ils emportent la télé, trois sacs, des bijoux ainsi que des produits cosmétiques. «Les voleurs prenaient tout dans la cuisine mais laissaient la charcuterie. Pour la télé, la veille du troisième vol, on avait remarqué que notre ancien appareil était à terre et que l’écran était brisé. Mon époux est parti en acheter une nouvelle. Le jour même, les malfaiteurs l’ont volée», souligne Claudette Gentil.

Quelques jours après, le couple reçoit des amis. Alors qu’ils papotent dans le jardin, les voleurs refont surface et font main basse sur sept boîtes de fromage. «C’est après que nous nous en sommes rendu compte.» Les malfrats vont encore plus loin. Un soir, alors que Philippe et Claudette Gentil sont invités par la mairie de Quatre-Bornes à une fête, des voleurs défoncent les vitres de leur voiture, s’emparent des hautparleurs, les Rs 30 000 que Philippe Gentil avait cachées sous ceux-ci, ainsi que la radio.

Il y a un mois et demi, c’est l’escalade. Le compositeur de notre hymne national rentre chez lui après s’être rendu à la banque et au supermarché. «Deux hommes m’ont suivi et m’ont attaqué. Ils ont pris ma ceinture pour m’attacher les mains et les pieds et m’ont bâillonné avec une vieille chemise qui traînait dans le garage.» Effrayé par les menaces de mort des malfrats, il leur fait signe qu’il y avait de l’argent dans sa poche. Les voleurs ont emporté la somme de Rs 10 000 ainsi que la nourriture qu’il avait achetée pour les chats.

Deux semaines plus tard, un homme s’introduit de nouveau dans la maison du couple. «Tout à coup, j’ai entendu un cri strident. À peine avais-je répondu que le voleur était devant moi. Je lui ai lancé ‘ki ou pé fer la ? Li’nn dir mwa shhuutt! Mo dir ki shhuutt! Et là, il a commencé à me gifler. À un certain moment, je l’ai mordu au doigt jusqu’à l’os…» lance Claudette Gentil. Le malfrat s’est enfui, mais blessée, la vieille dame a dû se rendre à l’hôpital.

Le couple ne comprend pas pourquoi, malgré ses nombreuses plaintes, les voleurs n’ont toujours pas été arrêtés. «Quand on alerte la police, ils prennent énormément de temps pour intervenir. Ce n’est pas normal !» Il y a une semaine, un policier s’est rendu au domicile des Gentil pour leur montrer la photo d’un homme qui avait été interpellé. Claudette Gentil a reconnu celui qui l’avait attaquée ; il s’avère que ce dernier avait aussi une blessure au doigt.

Les Gentil avaient ensuite été convoqués par la Criminal Investigation Division de Quatre-Bornes pour une confrontation, mais ce n’était pas la bonne personne. Le couple a aussi demandé des patrouilles régulières dans la ruelle où il habite.