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Fridays For Future Mauritius: un tremplin pour de jeunes leaders en devenir

7 avril 2019, 21:45

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Fridays For Future Mauritius: un tremplin pour de jeunes leaders en devenir

Ils sont adolescents, jeunes adultes. Et depuis quatre vendredis, à Maurice, regroupés au sein du mouvement Fridays For Future, lancée par la jeune Suédois Greta Thunberg, ils militent pour l’environnement face à l’impact du changement climatique. Vendredi 5 avril, ils se sont encore rassemblés au jardin de la Compagnie et ont même déposé une lettre de revendications au bureau du Premier ministre.

Pour certains de ces militants écologistes, le mouvement Fridays For Future Mauritius est un tremplin pour une future carrière politique. À l’instar d’Aaaliyah Pondor. Âgée de seulement 16 ans, elle ne cache pas son intérêt pour la politique et n’hésite pas à militer activement pour ses convictions. «Je pense que les politiciens ont la capacité d’apporter des changements et de traiter les problèmes au niveau national», affirme-t-elle.

«Je pense que les politiciens ont la capacité d’apporter des changements et de traiter les problèmes au niveau national.»

Très sûre d’elle, elle explique qu’«être active aux yeux du public permet une plus grande reconnaissance et une meilleure écoute». Son objectif est clair : devenir un leader de demain. «Le leadership existe de différentes manières et depuis le plus jeune âge, j’aime relever des défis.»

Aaaliyah Pondor confie venir d’un milieu international et d’avoir vécu une grande partie de sa vie au Kenya. «Cela m’a exposée à différentes choses qui, à mon avis, m’ont permis d’acquérir les compétences nécessaires pour devenir une future dirigeante.» Il faut ajouter à cela le fait que sa famille suit de près la politique. «Ce qui signifie que je suis engagée dans ce domaine.»

L’adolescente dit cependant ne pas être certaine de vouloir se joindre à un parti politique. Et si jamais elle le faisait, ce ne serait certainement pas un des partis actuels. «Les dirigeants actuels ne m’inspirent pas car ils appartiennent à une ancienne génération et ne disposent pas de la même énergie que les jeunes pour véritablement opérer un changement», fait-elle valoir. La jeune fille qui étudie la politique mondiale «aimerait voir plus de jeunes leaders rejoindre les partis comme on le voit dans d’autres pays».

Contrairement à Aaaliyah Pondor, Victoria Desvaux, 23 ans, autre membre de Fridays For Future Mauritius, ne s’intéresse pas du tout à la politique. «Il est vrai qu’avant, on surnommait la politique l’organisation de la cité et que toute action peut-être considérée comme étant politique, mais cela ne m’intéresse pas», insiste-t-elle. La jeune femme se voit plutôt comme «une partisante de notre environnement».

Shaama Sandooyea n’a, elle non plus, aucune ambition politique. À 22 ans, elle déclare avoir l’impression de vivre dans un monde basé sur un système purement politique et économique alors que, selon elle, ce n’est pas le plus important. «Mon but, c’est de protéger notre futur. Et il faut aller à l’encontre du système politique et économique afin de pouvoir faire du progrès par rapport à l’environnement.» Après tout, lance-t-elle, «ça sert à quoi de se faire plein d’argent tout en négligeant notre terre ?»