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Le sorbet Top’o de Josée Bardin

31 mars 2019, 21:17

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 Le sorbet Top’o de Josée Bardin

«Mo pasé la rivier Tanié, mo zwenn enn vié gran mama...» Mais contrairement à la grand-mère de la chanson, Josée Bardin, 67 ans, ne pêche pas de cabot pour gagner son pain. Son truc à elle, c’est plutôt les sorbets. Aux fruits, au lait, au capuccino, à la menthe, au chocolat, chacun y trouve son compte. Il suffit pour cela de se rendre à la route des Pamplemousses, au coin de la rivière Lataniers. Elle vous y attend devant sa petite roulette colorée dans laquelle se trouve un petit congélateur, remplis de sorbets. Une adresse qui jouit déjà d’une très bonne réputation grâce au bouche-à-oreille, même si elle n’existe que depuis un an. 

Tout ce que vous voulez savoir est écrit directement sur la roulette. «Sorbet Top’o» à Rs 20, décliné en 14 saveurs et plus, selon les saisons. Pour le moment, il y a huit saveurs fruitées et six autres sorbets au lait. Celui qui marche le mieux par cette chaleur, c’est le sorbet «salade», confit, aux ananas et à la compote de tamarin, avec des flocons de piment rouge. 

Mais ce qui fait la particularité des sorbets faits-maison de Josée, c’est qu’ils sont fabriqués avec des fruits frais. Ils sont sans additifs. C’est son fils, Olivier Bardin, qui a eu l’idée de lancer le business. Ayant une formation en cuisine, c’est lui aussi qui s’improvise confectionneur de sorbets. «Lorsqu’on voit les sorbets aux fruits commerciaux, ce n’est que de l’eau, avec du colorant et un peu d’arôme. Il faut pouvoir travailler avec les fruits, savoir comment utiliser chacun différemment. Certains ont plus de pulpe, d’autres plus de fibre. Il faut savoir jouer avec les recettes jusqu’à en trouver celle qui tient.»

Un sorbet aux fruits sans colorants ni conservateurs à Rs 20, ça ne sent pas un peu l’arnaque ? La sexagénaire nous assure que non, même à ce prix, son commerce de sorbet permet à sa petite famille de cinq à vivre. D’autant plus qu’elle n’a pas à payer de loyer, car sa roulette se situe devant sa porte. «Il y a d’autres enseignes qui font également dans le sorbet aux fruits artisanal mais elles les vendent à des prix exorbitants. Le citoyen lambda ne peut en acheter. Nous voulons que les gens ‘ordinaires’ puissent acheter un produit sain, de qualité, sans dépenser une fortune.» Josée Bardin avoue tout de même qu’elle utilise des arômes et des produits vendus en commerce pour les sorbets au lait. Car il n’y a pas d’alternative, contrairement aux fruits.

Par ailleurs, tous les fruits utilisés pour ses sorbets, à l’exception de la fraise, sont produits localement. «Une fois par semaine, nous nous faisons livrer par le verger de Labourdonnais. Mon fils achète aussi directement avec les planteurs, surtout pour l’ananas. D’ailleurs, en saison de letchi ou melon d’eau, nous avons aussi proposé ces saveurs et les clients ont bien aimé. Comme c’est la saison des avocats, nous en proposerons peut-être bientôt. Qui sait ?» demande-t-elle avec un sourire topo..