Alors que Le Dornier a enfin pu décoller pour Agalega, à 7 heures ce lundi 25 février, deux familles agaléennes crient leur révolte. Elles n’ont pu faire le déplacement à Maurice dans les temps pour les funérailles de leurs proches respectifs.

Guy Henri, 54 ans, que nous avons joint au téléphone à Agalega ce lundi 25 février, explique que dans les situations d’urgence, comme la mort d’un proche à Maurice, le Dornier est déployé pour permettre à des membres de la famille de venir assister aux funérailles. 

«Mon père malade a été évacué en toute urgence le 4 janvier pour des soins à Maurice. Depuis, mon frère et moi, nous avions fait des démarches auprès des autorités concernées dont le ministère des Collectivités locales et des îles éparses pour pouvoir nous rendre à son chevet. Rien n’a été fait. Entre-temps, il est décédé le 5 février et à ce jour, on attend toujours un avion pour Maurice», raconte Guy Henri. Résultat : ils n’ont pu assister aux funérailles organisées deux jours plus tard. 

Idem pour la famille Clarisse. Leur père est décédé jeudi 21 février dernier et les funérailles ont eu lieu le lendemain. Par ailleurs, la famille Antoine dont le fils a disparu à Maurice durant le mauvais temps, est aussi concernée. 

Guy Henri dénonce une politique de deux poids deux mesures et s’insurge davantage en se demandant si des fonctionnaires en poste dans l’archipel auraient connu le même sort s’ils s’étaient retrouvés dans cette situation.
 
Du côté de la police, un communiqué a été émis samedi 23 février soutenant que le Dornier n’a pu décoller durant le week-end en raison du mauvais temps et que le départ a été reporté à ce lundi 25 février à 7 heures. Ce qui a été fait.

«Pour les deux familles, ça ne sert à rien de venir à Maurice maintenant. L’avion sera peut-être là pour d’autres cas», regrette Guy Henri.