Publicité

Affaire Bal Kouler: Raj Dayal veut la tête du DPP

15 février 2019, 21:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Affaire Bal Kouler: Raj Dayal veut la tête du DPP

Il dit agir «dans l’intérêt national et de la justice». Parlant de «dysfonctionnements de nos institutions», Raj Dayal réclame une enquête sur le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) et la commission anticorruption (ICAC). L’ancien ministre a fait parvenir une lettre en ce sens au président de la République et copiée au Premier ministre. Il est d’avis que Barlen Vyapoory doit suspendre Me Satyajit Boolell, SC.

C’est ce qu’il a révélé hier jeudi 14 février, à sa sortie des Casernes centrales. Il y a été convoqué par le Central Criminal Investigation Department (CCID), dans le cadre de l’affaire Bal Kouler. Les enquêteurs voulaient des explications sur la provenance d’une correspondance entre le no.2 du bureau du DPP et le bureau du commissaire de police, que Raj Dayal avait rendue publique au cours d’une conférence de presse, le dimanche 16 septembre dernier. L’ancien ministre n’a toutefois pas divulgué sa source.

Pendant presque quatre heures, l’ex-ministre a été longuement interrogé par les limiers de la Special Cell du CCID. Cet interrogatoire s’est déroulé en présence de Me Avinesh Dayal, son fils. Était aussi présent aux Casernes centrales, son frère Satish Dayal.

Raj Dayal soutient être victime d’un complot. «Enough is enough !» martèle-t-il. D’insister qu’il n’a jamais, dans l’exercice de ses fonctions, réclamé, reçu ou accepté de gratifications de la part de Saheed Nawab Soobhany, aussi connu comme Patrick Soobhany. D’ailleurs, ajoute l’ancien ministre, cette version est soutenue dans les dépositions de ce dernier. Pour lui, il est clair qu’il y a eu erreur judiciaire (miscarriage of justice) dans son cas.

Il a aussi fait une déposition contre Me Yousuf Mohamed, Patrick Soobhany et le journaliste Yaasin Pohrun, qu’il accuse d’avoir perverti le cours de la justice, de complot, d’abus d’autorité. Selon Raj Dayal, ils auraient aussi violé ses droits constitutionnels d’avoir un «fair trial», en tant que citoyen mauricien et parlementaire.

D’où sa demande au président de la République par intérim pour qu’il utilise les pouvoirs qui lui sont investis par la Constitution pour résoudre ce qu’il considère être une crise constitutionnelle à Maurice.