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Examens: Terry Cook de Cambridge impressionné par le niveau des candidats mauriciens

14 février 2019, 22:25

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Examens: Terry Cook de Cambridge impressionné par le niveau des candidats mauriciens

Terry Cook, examinateur principal à l’université de Cambridge, a animé un atelier de travail à Quatre-Bornes, mardi 12 février. Profitant de sa 5e visite à Maurice, on lui a posé quelques questions. Notamment sur le niveau des candidats.

Quel est le but de votre visite ? 
Je suis ici pour fournir des conseils pratiques aux enseignants en économie afin qu’ils puissent à leur tour aider les élèves à obtenir de meilleures notes lors des examens du School Certificate et du Higher School Certificate. Je dois également leur parler du syllabus de ‘O’ Level qui change à partir de l’année prochaine, et celui de ‘A’ Level, en 2021.

Quel est le niveau des candidats mauriciens ? 
Très bon, en général. J’ai été très impressionné par les réponses. Ils ont une bonne compréhension du sujet. Ils font mieux que les candidats d’ailleurs. Mais il y a des choses qu’ils ne font pas bien. C’est là-dessus que je me suis attardé. Notamment au sujet du premier mot qui donne des instructions au candidat pour répondre à une question. Il y a beaucoup de candidats à Maurice qui ne semblent pas comprendre la différence entre les termes «describe» et «discuss». Ou ils le savent, mais ils n’en tiennent pas compte. Il y a cette tendance à écrire tout ce qu’ils savent sur le sujet. Or, les candidats doivent répondre à la question posée. 

Lorsque la question demande au candidat de «discuss», c’est qu’il faut présenter des arguments opposés. Ce, afin d’obtenir la note maximale, soit huit. Or, souvent, les candidats n’avancent qu’un point de vue et ils obtiennent au grand maximum cinq points. Ainsi, quand il y a trois questions où il fallait «discuss», les candidats perdent neuf points. S’ils arrivaient à obtenir ces neuf points, ils pourraient améliorer leur performance d’un grade. En d’autres mots, au lieu d’avoir un ‘B’, ils pourraient avoir un ‘A’ ou encore un ‘A+’ à la place d’un ‘A’.

Certains enseignants estiment que l’absence de maîtrise de la langue – ici l’anglais – peut impacter sur les résultats car les candidats ne sauront convaincre l’examinateur. Vos commentaires. 
C’est bien que les candidats aient une bonne maîtrise de la langue. Toutefois, on met l’accent sur le fait qu’il s’agit d’un examen d’économie et non d’anglais. Aussi longtemps qu’on arrive à comprendre ce qui a été écrit, on ne déduit pas les points. 

À travers le monde, les élèves ne lisent pas les journaux et magazines, surtout ceux qui traitent de l’économie. Ils ne suivent pas les événements liés à l’économie. Or, s’ils veulent avoir de bonnes notes, on s’attend à ce qu’ils lisent. Mais ils sont réticents. Il faut les encourager à s’intéresser davantage au sujet. 

Comment ? 
Il faut rendre les leçons plus intéressantes. On veut se débarrasser de la pratique d’avoir l’enseignant qui se met debout devant la classe et qui ne cesse de parler jusqu’à ce que les élèves ne tombent de sommeil. Si on donne des cours de cette manière, c’est sûr qu’ils vont s’ennuyer. Moi-même je le serais ! On doit privilégier l’apprentissage actif. L’économie peut être amusante si vous vous adonnez, par exemple, à des mots croisés autour de thèmes, suivis des explications, au lieu de donner des cours.

 

Qui est Terry Cook ?

<p style="text-align: justify;">Il travaille à l&rsquo;université de Cambridge depuis 1979. Cet examinateur principal écrit aussi des livres en matière d&rsquo;économie pour le compte d&rsquo;<em>Oxford University Press</em> (OUP). À l&rsquo;invitation de BM Bookcentre, en partenariat avec l&rsquo;OUP, Terry Cook a animé un atelier de travail avec plus de 80 enseignants en économie, à Quatre-Bornes, mardi. Il en était à sa cinquième visite à Maurice.</p>