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Rivière-Noire: mauvaises habitudes perpétuelles

4 janvier 2019, 13:01

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Rivière-Noire: mauvaises habitudes perpétuelles

Quand on sillonne les routes à l’ouest du pays, on est amené à témoigner d’une chose : les mauvaises habitudes de certains restent pour toujours. Le manque de respect pour les villages, les espaces publics et privés est flagrant. La rubrique «Who Cares?» n’a pas manqué de le signaler durant l’année écoulée.

Dans les terrains vagues, sur les voies publiques et à tout coin de rue ou presque, on a trouvé toutes sortes de déchets au grand dam des autorités et des défenseurs de l’environnement. Cela va du mouchoir en papier aux machines à laver et autres bouteilles en plastique en passant par les meubles ou encore de vieux téléviseurs. Sur les réseaux sociaux, les Mauriciens partagent souvent les images désolantes de ces villages de l’Ouest. Les demandes incessantes de cesser de polluer n’ont pas eu d’écho et les efforts faits pour y mettre fin n’ont pas été couronnés de succès.

Il y a aussi eu des critiques sur la ponctualité du service de voirie du conseil de district et des sous-traitants en charge du nettoyage. Particulièrement par rapport aux poubelles de tri qui souvent débordent du trop-plein ou encore au nettoyage des plages, essentiellement les endroits les moins fréquentés, comme à Pointe-Cassis, au Morne, par exemple.

«Nous faisons ce que nous pouvons mais ce sont parfois des coups d’épée dans l’eau. Nous avons fait en sorte que le maximum de déchets soit enlevé, mais il faut une conscientisation et une prise de responsabilité de la part des citoyens de toute la région», explique Alain Aliphon, Private Parliamentary Secretary.

Des risques de santé

Outre l’aspect inesthétique, surtout aux abords des passages très fréquentés par les touristes, cela implique aussi des risques pour la santé des personnes à proximité des combustions. Puisque certains n’hésitent pas à mettre le feu aux déchets, en ne tenant pas compte de la fumée, la poussière et autres désagréments qui affectent le voisinage. D’autre part, des Mauriciens mettent souvent en question l’efficacité de la police de l’Environnement. Certains se disent dépités quand ils s’adressent aux policiers pour porter plainte.

«La police de l’Environnement fait tout ce qui est dans la mesure du possible. Nous avons besoin de l’aide des concitoyens. Il faut qu’ils rapportent, et si c’est possible qu’ils prennent les coupables en photo sans se mettre à risque. Nous pouvons prendre leurs dépositions anonymement. Et souvent cela sert de départ à une enquête», explique Jean Nobin Brasse, inspecteur de la police de l’Environnement.

Ce qui est certain en tout cas, c’est que le respect des endroits où vivent les Mauriciens, le respect des plages et autres coins serait accueilli avec soulagement au cours de cette nouvelle année.