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Titres honorifiques: que signifient-ils au juste ?
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Titres honorifiques: que signifient-ils au juste ?
Des titres honorifiques, il y en a un paquet, attribués à plusieurs personnalités. Tant et si bien que même à l’Assemblée nationale, certains parlementaires font l’amalgame entre les appellations des ministres et députés. Que signifient celles-ci au juste ? Le point.
Right Honourable : Ce titre est actuellement attribué à sir Anerood Jugnauth. Mais avant lui, il était décerné à Seewoosagur Ramgoolam, avant l’accession du pays à l’Indépendance. Selon Swaley Kasenally, ancien ministre de l’Énergie, cette appellation était attribuée sous la recommandation de la reine Elizabeth II en Angleterre. «Les personnes nommées Right Honorable avaient aussi le droit d’être au Privy Council», dit-il. Généralement, ce titre vient honorer les relations avec l’Angleterre.
KCMG et sir : Ces titres s’appliquent lorsque les Mauriciens sont faits chevaliers par le Royaume-Uni. «C’est la reine qui confère cette appellation sur recommandation des ministres», précise Swaley Kasenally. On devient alors Knight Commanderof the Order of St Michael and St George (KCMG). En fait, cette distinction a été établie sous Georges IV en 1818. Elle est décernée aux fonctionnaires ayant contribué aux services diplomatiques britanniques, au Commonwealth, entre autres, territoires internationaux. À Maurice, l’octroi de ce titre, alors attribué sous colonisation britannique, avait été maintenu après l’Indépendance. «On procédait à une intronisation avec un rituel de l’épée. Cette nomination était surtout décernée aux Senior Civil Servants et aux politiciens», précise Swaley Kasenally. Dans ce cas, cette nomination leur donnait le droit de placer le titre de «sir» devant leur prénom. Ainsi, on compte plusieurs «sir» à Maurice, nommément Harold Walter, Leckraz Teelock, Gaëtan Duval, Razack Mohamed, Kher Jagatsingh, entre autres. Le dernier titre honorifique a été attribué avant 1992, année où Maurice est devenu une République.
Lady et Dame : Lorsqu’un homme est anobli par le titre de KCMG, ce dernier peut ajouter le terme «sir» avant son prénom. Par conséquent, son épouse reçoit l’appellation de «lady». À l’exemple du couple sir Anerood et lady Sarojini Jugnauth.
Par contre, si une femme reçoit l’ordre honorifique, devenant ainsi dame-commandeur, c’est le titre «Dame» à la britannique qui lui est attribuée. À Maurice, cette distinction a uniquement été faite à Dame Rosina Henrisson, la mère de sir Gaëtan Duval, confie Sanjit Teelock, ancien Deputy Speaker.
OBE : Le Order of the British Empire (OBE) est également un titre honorifique de la chevalerie. Introduit en 1917 par le roi George V, il récompense toute contribution dans les domaines artistique, scientifique, caritatif et un service public distinctif. Dans cette catégorie, on trouve nommément le Dr Patrick Chui Wan Cheong Sr.
Les titres après la république
<p> Si les distinctions britanniques ont perduré pendant des décennies, depuis 1992, Maurice a institué son propre système honorifique. Ainsi, suivant son accession au statut de République, plus de 80 personnalités du pays obtiennent ces titres chaque année. La plus haute distinction conférée à un Mauricien est «Grand Commander of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean» (GCSK). Il s’agit de l’équivalent de la Légion d’honneur en France ou le fameux titre de chevalier en Angleterre. En 1993, Cassam Uteem, ancien président de la République, a reçu ce titre. Tout comme Paul Bérenger et sir Anerood Jugnauth en 2003, Navin Ramgoolam en 2008 et des politiciens étrangers comme Marc Ravalomanana en 2008 et James Alix Michel en 2012. Ensuite, viennent d’autres titres tels que celui de «Grand Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean» (GOSK), attribué notamment à l’ancienne ministre Sheila Bappoo, Marc Hein et le Dr Rihun Raj Hawoldar. Deux distinctions sont également attribuées annuellement, soit «Commander of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean» (CSK) et «Officer of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean» (OSK). Les bénéficiaires sont récompensés en fonction de leur contribution significative dans les domaines sportif, socioculturel, politique, social, éducatif, entre autres.</p>
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