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Nethy, le pont entre la nature et l’être humain

15 septembre 2018, 02:30

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Nethy, le pont entre la nature et l’être humain

Passionné de nature, Nethy veut faire le lien entre elle et les touristes et les Mauriciens. C’est le défi qu’il relève au quotidien depuis qu’il travaille à Ebony Forest à Chamarel.

Nethyanand Chunwan, aussi connu comme Nethy, a fait de sa passion son boulot. Âgé de 28 ans et résidant à La Gaulette, le jeune homme travaille à Ebony Forest, site de restauration de la forêt indigène et d’écotourisme à Chamarel. Ce passionné de la nature et des animaux fait de son mieux pour que les touristes comme les Mauriciens valo- risent la protection de la nature et le moment de détente qu’elle leur procure.

«J’ai étudié à l’université de Maurice avant de travailler à la Maur itian Wildlife Foundation pendant deux ans. J’ai aidé sur plusieurs projets, plus précisément les lâchers de grosses cateaux vertes dans la vallée de Ferney», explique le jeune homme. «Maintenant je suis responsable des opérations de conservation et de marketing à Ebony Forest.» «C’est ma passion de la nature qui m’a mené à mon parcours actuel. J’ai toujours pensé que l’économie et la protection de l’environnement sont liées. J’ai récemment complété des études et obtenu un certificat syr la gestion des espaces protégés.»

Dans son cadre profes- sionnel, Nethy Chunwan met surtout en avant la conservation. Pour lui, il est question de trouver le juste milieu entre sensibiliser les gens et changer les habitudes. «C’est trouver le juste milieu parmi plusieurs questions comme pourquoi doit-on protéger notre biodiversité ? Pourquoi les forêts sont-elles exploitées ? C’est le moyen pour ainsi prendre les meilleures décisions», explique le jeune homme. «C’est diffi- cile et c’est un travail de longue haleine. La conservation en ellemême est un travail de patience, qui comprend la restauration de la forêt, la conservation de la faune et l’éducation des gens. Mais comme on dit, la patience porte toujours ses fruits.»

Diveresité riche

Depuis plus d’un an maintenant Ebony Forest, installée dans le parc de la Terre des Sept Couleurs, a ouvert ses portes et permet aux Mauriciens comme aux touristes d’avoir un aperçu du travail accom- pli pour la conservation de la forêt endémique à Chamarel. Le projet ayant débuté en 2006, plus de 140 000 arbres en- démiques ont été re- plantés dans la forêt sur les 13 hectares, dont Nethy Chunwan est le responsable.

«Quand on voit un début de restauration de la flore et de la faune, avec une inter- vention humaine réduite, ça met du baume au cœur», dit fièrement Nethy Chunwan. «Et surtout, quand on bosse dans l’écotourisme, on voit que les gens réalisent enfin que Maurice possède une grande richesse par rapport à sa biodiversité et que celle-ci est très menacée à cause des activités humaines.»

Le travail ne doit pas s’arrêter là pour le jeune homme. Il faut que des actions simples comme plan- ter un arbre endémique ou contribuer à la restauration, reçoivent plus d’attention. Il faut aussi que davantage de jeunes se mobilisent pour la protection de l’environnement. Il estime cependant que le problème flagrant est un manque d’information sur la protection de notre biodiversité.

«Malheureusement, on voit beaucoup de déchets sur les différents sentiers en forêt et la dégradation des sites ouverts au public», dénonce-t-il. «Les Mauriciens doivent réaliser que respecter les lois, changer les habitudes et ne pas jeter des déchets n’importe où, sont autant d’actes qui peuvent avoir des retombées positives sur nos industries comme le tourisme, et sur notre économie. On est sur la bonne voie par rapport à la protection de nos espèces mais il y a encore du travail.»