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Royal Park de Sobrinho: Pas si royal…

2 septembre 2018, 22:00

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Royal Park de Sobrinho: Pas si royal…

L’affaire Alvaro Sobrinho a permis de faire connaître au grand public le projet immobilier de luxe Royal Park, situé à Balaclava. Mais il n’est pas si inaccessible, malgré son imposant portail. L’endroit est, surtout, très vide. Pour l’instant, peu de villas sont construites. Découvrez les lieux, le temps d’une balade dans les allées.

C’est, somme toute, un immense morcellement (90 hectares) avec un beau landscaping (conçu par le célèbre architecte paysagiste Colin Okashimo) et beaucoup, beaucoup de lots de terrains encore vierges. Et sans accès direct à la mer (pour cela, il faut aller au R Beach Club à… Mont-Choisy). Loin de la plage et de l’idée qu’on s’en fait en consultant le site web officiel (pour l’intérieur des maisons, vous n’avez qu’à vous y référer ). Un projet inachevé.

On n’y croise presque pas âme qui vive, à part, comme partout ailleurs, ce qui nous rappelle que nous sommes bien à Maurice, quelques chiens errants. Ont-ils le goût du luxe ? Pas si sûr. Vu leur maigreur, ils ne doivent pas goûter grandchose. À part l’eau de la fontaine à l’entrée des appartements Mascarene.

Le Club House accueille des résidents mais aussi des clients de l’extérieur, pour bruncher, déjeuner, passer un moment de détente, en toute quiétude. Étrangement, on ne se ruine pas au restaurant, le Surcouf. Bien sûr, ce ne sont pas des tarifs à portée de toutes les bourses, mais bien deçà de celles des milliardaires ! À titre d’exemple, une bière est à Rs 120, un verre de Chardonnay à Rs 200, un burger de cerf à Rs 420, un thon mi-cuit à Rs 490, une salade «millionnaire» avec palmistes et crevettes à Rs 480, un tartare de thon à Rs 360, le calamar croustillant à Rs 200, un salmi de cerf à Rs 490… Et c’est bon et copieux ! Le tout avec des serveurs sympathiques, ni condescendants, ni envahissants mais présents et attentionnés.

Terrains en friche

Mais une fois sorti du Club House et de la Beach Road, qui n’a de la plage que le nom, c’est morne plaine. Évidemment, pas question d’entrer dans l’intimité des rares habitants ! La majorité des terrains, en friche, attendent le chaland, avec les raccords aux services publics en peine de branchement. En net contraste avec les jardins bien entretenus. Les «quartiers» habités sont principalement la rue où se trouvent le Club House et les appartements Mascarene, le quartier «Sandipper» et la rue où se trouve le sales office de Royal Park. Le Banyan Village, présenté dans le site web, n’est encore qu’à l’état de panneau. Tout le reste, ce sont des impasses, du côté droit du chemin principal qui forme comme un immense rond-point autour d’un immense jardin central, avec pont, mare, ruines, canaux, sculptures en granit de Colin Okashimo, intitulées Tracing the Moka Range

En comparaison avec la faible fréquentation, la sécurité paraît omniprésente, avec des vans «Avacor» qui circulent. On ne peut qu’espérer pour le promoteur que le milliardaire angolais maintienne son projet d’acquérir 131 villas…