Publicité

Centres sociaux : vers une loi pour définir la durée des séjours

19 juillet 2018, 22:13

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Centres sociaux : vers une loi pour définir la durée des séjours

 

Il n’existe aucune loi définissant le délai de séjour des sinistrés dans les centres sociaux. Cela devrait changer bientôt.

Ce n’est qu’au bout de sept mois que les autorités ont décidé de déloger les ex-réfugiés de Berguitta qui s’étaient installés dans les centres communautaires. Face à ce problème, à l’Hôtel du gouvernement, on envisage sérieusement l’ébauche d’une nouvelle loi pour prévenir de telles situations. Celle-ci aura pour objectif de définir la période durant laquelle des sinistrés pourront loger dans ces différents centres.

Le gouvernement ne veut plus avoir recours à la force pour faire évacuer ces centres mis à la disposition du public durant les intempéries. L’on sait déjà qu’en ce qui concerne les écoles, le délai pour libérer les lieux est défini par la durée du passage du cyclone.

«Dès que l’alerte est levée, les réfugiés doivent rentrer chez eux. Il existe déjà une loi à ce sujet», fait ressortir un préposé du ministère de la Sécurité sociale. Mais pour ce qui est des centres sociaux, il n’y a pas de délai et le gouvernement veut y remédier.

Quant aux 20 000 personnes en attente d’une maison de la National Housing Development Co. Ltd (NHDC Ltd), elles devront prendre leur mal en patience. Cinq familles, à savoir quatre de Baie-du-Tombeau et une de Tranquebar, seront en possession de leurs clés d’ici cet après-midi.

Cependant, le directeur de la NHDC, Gilles L’Entêté, précise que ce n’est pas parce qu’elles ont élu domicile au jardin de la Compagnie qu’elles seront propriétaires des maisons de la NHDC. «Nous suivons toutes les procédures pour que tout soit fin prêt et cela, dans la légalité», déclare-t-il en rejetant toute suggestion de favoritisme.

Répondant à la question de légitimité des futurs propriétaires, il soutient que l’un des critères primordiaux à remplir est de savoir si la famille est en mesure de payer le loyer mensuel. «Ces personnes possèdent des revenus qui respectent les critères de remboursement. Elles ont un repayment capacity de 30 à 33 % du fait qu’elles travaillent.»

À l’Hôtel du gouvernement, l’on suit cette affaire de relogement de près. «L’on ne peut avantager des gens qui choisissent de faire des grèves. Des enquêtes ont aussi été menées pour le classement des personnes prioritaires.» Lors des enquêtes, l’opinion de l’ONG Caritas a été prise au sérieux.

Pour ce qui est des familles des sinistrés, Patricia Adèle-Félicité, la secrétaire générale de Caritas Maurice, soutient que c’est surtout le groupe de Caritas de Tranquebar qui a cheminé aux côtés de celle qui obtiendra une maison aujourd’hui de la NHDC. «Les membres ont été continuellement aux côtés de ces personnes. Dans un premier temps, on les a aidées en leur donnant de la nourriture. Par la suite, on les a assistées pour qu’elles deviennent indépendantes.»

 

Elle avance que Caritas est aussi venu en aide aux autres sinistrés se trouvant dans différents centres de l’île. «Nous avons fait des dons de matelas à travers le pays à plus d’une centaine de familles.»