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Homophobie et terrorisme: les ambassades étrangères affichent leur inquiétude

7 juin 2018, 21:49

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Homophobie et terrorisme: les ambassades étrangères affichent leur inquiétude

La manifestation contre la Marche des Fiertés, samedi, n’est pas restée sans répercussions internationales. Les chancelleries étrangères, basées à Maurice, montent au créneau, à l’instar de la France et de l’Union européenne (UE), qui ont déjà réclamé des explications aux autorités concernées. Le haut-commissaire britannique, Keith Allan, a, lui, publiquement appelé les autorités mauriciennes à protéger les droits de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle (LGBT). En plus, la manifestation illégale anti-Gay Pride, ainsi que les liens présumés de certains manifestants avec des associations terroristes, ne cesse d’attirer l’attention de médias internationaux tels qu’Euronews et Marianne.

S’il n’y a pas eu de rencontre officielle, pour l’heure, entre les délégués de pays étrangers et les officiels mauriciens, la pression diplomatique sur les autorités locales ne cesse de s’accroître. En effet, depuis les événements de samedi, plusieurs ambassades ont exprimé le souhait d’une rencontre avec les autorités mauriciennes. Ce qui inquiète ? Les droits humains bafoués ainsi que la menace terroriste, qui pointe le bout de son nez. Jusqu’ici, aucune rencontre officielle n’a eu lieu mais le ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, et l’ambassadrice de l’UE devraient se rencontrer aujourd’hui, dans le cadre d’un exercice de dialogue politique. Cette question devrait être à l’ordre du jour.

Le Collectif Arc-en-Ciel (CAEC) a aussi rencontré, hier, des diplomates de plusieurs nationalités. «Nous avons rencontré des représentants diplomatiques français, britanniques et de l’UE, dans le cadre d’un forum sur les droits humains», laisse-t-on entendre du côté du collectif.

D’ailleurs, le CAEC explique que l’UE est particulièrement inquiète de la situation puisque les droits des personnes LGBT figurent dans les dossiers prioritaires de l’organisme. De plus, Human Dignity Trust, qui est une organisation juridique basée à Londres, est entrée en contact avec le collectif. Le CAEC prépare une demande officielle de rencontre avec le Premier ministre.

Néanmoins, dans un tweet, le haut-commissaire britannique se dit, lui, inquiet de la manifestation anti-Gay Pride. «We were concerned by the protests in Port-Louis, which prevented the Pride march from taking place. Call on the local authorities to protect rights of LGBT community», soutient-il. L’express a sollicité un commentaire du bureau de l’UE à Maurice et nous sommes en attente d’une réponse de sa part.

Outre les ambassades, l’inquiétude se fait aussi sentir de manière générale, à Maurice. En effet, les répercussions d’une violation des droits humains, ainsi que des perceptions de menace terroriste pourraient bientôt de faire sentir. Une source d’inquiétude est l’Universal Periodic Review de Maurice par l’United Nations Human Rights Council, qui devrait avoir lieu l’année prochaine. Pendant cet exercice, la performance en droits humains de tous les pays membres des Nations unies est passée en revue…

Le PMO se mure dans le silence

<p>Depuis samedi, &laquo;<em>l&rsquo;express</em>&raquo; sollicite tous les jours le <em>Prime Minister&rsquo;s Office</em> (PMO) pour une réaction quant aux événements du samedi 2 juin. Cependant, nos messages sont restés vains.</p>

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<p><strong>Javed Meetoo... Et les autres </strong></p>

<p>Javed Meetoo n&rsquo;est pas le seul Mauricien connu pour ses liens avec Daesch. En 2016, l&rsquo;on apprenait que deux jeunes, Zafirr et Lubnaa Golamaully, avaient rejoint les rangs de l&rsquo;État islamique. Zafirr est un ex-élève du collège Royal de Curepipe et Lubnaa, fréquentait, elle, le Queen Elizabeth College. Ils sont fichés, depuis octobre 2016, à la cellule antiterroriste du bureau du Premier ministre. Ces jeunes ont été financés par Mohammed Iqbal, et son épouse Nazimabee, qui résident tous deux en Grande-Bretagne. Zafirr Golamaully s&rsquo;est rendu à Dubaï, en 2014. Un peu après, Lubnaa Golamaully s&rsquo;est, elle, rendue en Afrique du Sud pour ses études supérieures. L&rsquo;on ne peut retracer le moment exact où Zafirr Golamaully a rejoint les rangs de l&rsquo;État islamique, mais sa sœur l&rsquo;a retrouvé en 2015. Des messages WhatsApp, mentionnant le leader de Daesch, auraient été retrouvés sur les téléphones des deux jeunes. Leur oncle et leur tante ont été inquiétés pour financement d&rsquo;activités terroristes, qui auraient été à l&rsquo;origine de leur radicalisation.</p>

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