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Plages: le High Water Mark sera-t-il revu?

24 mai 2018, 23:00

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Plages: le High Water Mark sera-t-il revu?

Les recommandations du comité sur le High Water Mark seront connues d’ici dans trois à quatre semaines. Mais pour être sûr qu’elles soient prises au sérieux au Parlement, Georges Ah Yan et les avocats bénévoles attachés au Forum des citoyens libres (FCL) veulent que la Public Beach Protection Act soit conforme à toutes les autres lois de l’Environment Act.

Cela devrait toucher aussi bien «l’accaparement» des plages que les paramètres du High Water Mark (la limite de marée haute qui détermine le droit de passage). «Cela nous demande beaucoup de temps. Nous nous faisons un devoir de vérifier et contre-vérifier les données et les informations que nous avons», explique Georges Ah Yan.

Mais le ministre du Logement et des Terres, Mahen Jhugroo, est catégorique. «Nou pa pran Georges Ah Yan kont. Nous avons réalisé plusieurs études en ce moment sur le High Water Mark. Dès les rapports reçus, nous allons prendre les mesures qui s’imposent. Nous communiquerons ces détails en temps et lieu.» Le ministre ajoute qu’il est trop tôt pour en parler. «Mais le High Water Mark, c’est quelque chose qui change graduellement. Il faut impérativement ce que recommandent les rapports.»

Selon Sharveen Persand, océanographe, le High Water Mark est le lieu où l’eau de la mer s’arrête lorsque la marée est haute. «Toutefois, ce niveau change, par exemple s’il y a un phénomène naturel ponctuel ou d’année en année, en raison de l’érosion de la plage.»

Il faut aussi savoir qu’il y a deux zones de droit de passage. La première est l’accessibilité obligatoire à la plage, tous les 500 mètres. «Mais cela n’est pas vraiment pris en considération», souligne Sharveen Persand.Sur deux kilomètres, de Grand-Baie à Péreybère, il n’y a pas de passage.

15 mètres de plus

La seconde zone constitue l’endroit qui est à sec quand la marée est basse. «Ce bout est libre pour que les gens puissent circuler uniquement», dit-il.

Pour le président de la FCL, «les promeneurs ne peuvent même plus profiter de cet espace». D’où le fait qu’il propose que le gouvernement donne au public 15 mètres additionnels après le High Water Mark. Chaque année, le niveau d’eau monte un peu plus. Il faut impérativement trouver une solution durable. «Nous lançons un énième appel pour que le gouvernement fasse le nécessaire avant qu’il ne soit trop tard.»

Y a-t-il des empiétements sur le High Water Mark ? Georges Ah Yan ne peut pas se prononcer pour l’heure. «Je ne pense pas. Mais nous faisons une étude. Il se peut qu’auparavant une personne ait fait construire le mur de son campement et, qu’avec le temps, l’eau monte et se rapproche de la clôture. C’est pourquoi nous demandons aussi que les clôtures soient mises à 30 mètres après le High Water Mark.»