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Découverte: à la pêche au large de Saint-Brandon

13 mai 2018, 15:59

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Découverte: à la pêche au large de Saint-Brandon

Respirer l’air marin, les nuits bercées par les vagues, les journées passées à pêcher. C’est le quotidien des membres d’équipage du «Challenger 1» lorsqu’ils voguent – et travaillent – au large de Saint- Brandon. Ils étaient de retour cette semaine.

Il est 14 heures, en ce vendredi 20 avril. Sous un soleil de plomb, le Challenger 1 fait le plein. Dans deux heures, ce bateau de 20 mètres de long quittera le port pour gagner le large. Sur le pont, ça fourmille, les derniers préparatifs et autres vérifications sont de mise pour ce voyage qui devrait durer 16 jours.

Ritesh Gurroby, propriétaire du Challenger 1, indique qu’il y a 14 personnes sur le navire. «Nous avons le capitaine, le mécanicien et les pêcheurs. Ils iront au large de Saint-Brandon pour une campagne de pêche.» Ce voyage nécessite un investissement de Rs 250 000. Le salaire de l’équipage n’y est pas inclus. «C’est principalement le coût du carburant, le matériel de pêche, la nourriture, les premières nécessités.»

Un Food and Beverage Manager effectue, d’ailleurs, les dernières vérifications sur le bateau. Poulet frais, viande, légumes, riz, boîtes de conserve, entre autres, sont vérifiés avant d’être rangés. «Nous prévoyons de la nourriture  pour environ 25 jours même si le voyage ne devra durer que 15 à 18 jours», explique Ritesh Gurroby.

Le capitaine du bateau, Camille Romain Christian, explique que la durée du voyage dépendra du temps qu’il fera en haute mer. «Moi, je me base sur le cycle lunaire. C’est ce qui va m’indiquer sur place le meilleur endroit pour pêcher.» L’équipage est constitué de Mauriciens et de Malgaches.

«Les pêcheurs mauriciens sont peu nombreux, surtout qu’il faut rester en mer pendant un long moment», indique Ritesh Gurroby. Toutefois, il explique, en riant, que même s’ils sont de la Grande île, les habitudes des marins sont les mêmes. «Ils ne monteront pas sur le bateau s’ils ne se sont pas assurés qu’il y a suffisamment de cigarettes et d’alcool pour tenir la route !»

Sur le Challenger 1, on pêche à la ligne, on cible des dames berry ou des capitaines. «Nous avons un permis spécifique pour ce type de pêche et nous devons également respecter la taille du poisson pêché. Bien sûr, des fois il y a d’autres prises, comme un espadon, mais il faut alors le déclarer à la douane», souligne Ritesh Gurroby. Bientôt, il est l’heure de lever l’ancre. Le capitaine nous donne rendez- vous dans 15 jours, au Fishing Port, à Trou-Fanfaron.

Le Challenger 1 est de retour au port le 6 mai. Avec 3,8 tonnes de poisson, une pêche moyenne, selon le capitaine Camille Romain Christian. Le temps s’est détérioré lors du voyage avec la présence du cyclone Fakir. Toutefois, ils ont pu remplir leur quota, pas de perte cette fois-ci.

Le lendemain matin, Nitesh Gurroby, le frère de Ritesh, se prépare à accueillir les banyans à bord du bateau. «Toutes les vérifications sanitaires ont été effectuées, là nous attendons nos clients pour qu’ils prennent le poisson. Ils seront une quinzaine environ. Certains prendront 50 kilos, d’autres 300, ou encore ceux qui vont livrer à leur tour prendront une tonne», fait-il valoir. Plus tard, les premiers acheteurs feront leur choix.

Puis, il sera temps de reprendre la mer, pour une autre «partie» de pêche…